Le robot Berenson, du nom du critique d’art américain, est sorti du laboratoire Équipes traitement de l’information et systèmes (ETIS) pour passer plusieurs mois au musée du quai Branly. Le robot, muni de son chapeau melon, de son pardessus et de son écharpe s’est promené dans le musée et s’est nourri des appréciations des visiteurs.
La robotique est ainsi mise au service des sciences cognitives pour travailler sur un modèle neuronal de l’émergence du sens esthétique. Le robot recrée peu à peu le processus d’apprentissage humain en se dotant de neurones artificiels pour comprendre ce qui engendre nos préférences esthétiques. Il réagit aux œuvres en fonction de ses interactions avec les visiteurs : le robot associe à des valeurs positives l’œuvre présentée avec un sourire ; c’est l’inverse pour les œuvres associées à un comportement plus négatif. C’est par l’imitation de l’environnement que le robot se forge des préférences esthétiques.
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