Quelles sont les valeurs d’humidité relative et de température risquant de provoquer des dégradations sur les œuvres d’art ? La question, ainsi formulée, permet une approche réaliste du problème climatique de conservation des collections. Il est ainsi possible de définir une zone de sécurité climatique dans laquelle les risques de dégradation de l’essentiel des collections constituées de matériaux organiques sont très faibles.
Pour une approche plus réaliste du problème climatique de conservation des collections
Quelles valeurs d’humidité relative et de température pour une bonne conservation des collections ? Les réponses à cette question, dont cinq exemples sont ici analysés, remettent en jeu les problématiques de contrôle naturel du climat au sein du musée et des conditions de stabilité climatique.
Devant l’absence de normes pouvant prendre en compte l’ensemble des problèmes ; et devant des interprétations différentes, parfois même divergentes, des problèmes climatiques par les responsables des collections, il est indispensable de présenter la question sous une autre forme.
Ainsi, quelles sont les valeurs d’humidité relative et de température risquant de provoquer des dégradations sur les œuvres d’art ? Cette formulation permet une approche beaucoup plus réaliste du problème climatique de conservation des collections.
L’humidité relative
La variation de l’humidité relative, tout comme des valeurs inférieures à 40 % ou supérieures à 65 %, auront des effets distincts propices à la dégradation des collections : modification structurelle et dimensionnelle de l’objet, desséchement, rétractation, moisissures, fragilisation, etc.
Le couple humidité relative – température
Il est possible de définir une « ZONE DITE DE SECURITE CLIMATIQUE », dont les limites seront de 15 à 25°C et de 40 à 65 % de H.R. L’objectif sera d’assurer des conditions climatiques comprises dans la zone dite de sécurité, avec des variations très lentes et des amplitudes les plus faibles possible.
Il faut alors, dans chaque cas, analyser et quantifier les agents perturbateurs susceptibles de modifier l’environnement climatique des œuvres. Il s’agit en fait des charges internes et externes du bâtiment.