Callot Sœurs (Marie Callot-Gerber, Marthe Callot-Bertrand, Regina Callot-Tennyson-Chantrell et Joséphine Callot-Crimont)
Les sœurs Callot sont les filles de Jean-Baptiste Callot, artiste peintre originaire d’Alençon, et de Marie-Julie Rival, marchande de dentelles, qui leur a appris cet art.
Après avoir, comme leur mère, tenu un magasin de dentelles, les quatre sœurs fondent, en 1895, leur maison de couture. L’ainée, Marie, qui avait fait un apprentissage chez les sœurs Raudnitz et Cie, était alors chargée de la conception de la plupart des modèles.
La maison Callot se rendit célèbre pour son goût pour les dentelles et les passementeries et connut un immense succès dans les années 1910 et 1920. Elle est l’une des premières maisons à utiliser les lamés d’or et d’argent et était particulièrement reconnue pour ses robes du soir et pour son inspiration asiatique. Entre 1901 et 1906, Madeleine Vionnet y fut première d’atelier.
A partir de 1920, Marie Callot est la dernière des sœurs à poursuivre l'entreprise, qui sera reprise par son fils à sa mort en 1927. La maison est rachetée en 1937 par la maison Calvet et ferme définitivement en 1953.
La maison Callot Sœurs a exposé ses productions à l'Exposition universelle de Paris en 1900 et a notamment remporté un immense succès à l'Exposition universelle de San Francisco en 1917. Elle a d’ailleurs eu une importante clientèle américaine.
La maison fait partie des cinq grands noms qui dominent le paysage de la haute couture parisienne au début du XXe siècle avec Louise Chéruit, Jacques Doucet, Jeanne Lanvin, et Charles Worth.
Le musée Galliera et le musée des arts décoratifs possèdent des témoignages de leurs créations, mais cette maison, pourtant célèbre en son temps, est peu encore présente dans les collections publiques françaises.
Virginie Desrante
Sélection des œuvres des Sœurs Callot sur la base Joconde Pop
Partager la page