Multilinguisme et traduction
La traduction permet de concilier l’attachement légitime des citoyens à leur(s) langue(s) avec la nécessité de développer les échanges – intellectuels, culturels et économiques – au plan international. Elle constitue donc à ce titre une dimension stratégique des politiques de promotion du multilinguisme et du dialogue interculturel.
La DGLFLF joue un rôle d'orientation et de conviction sur les questions relatives à la traduction.
La traduction permet de rendre accessible à tous les citoyens des informations indispensables à leur vie quotidienne. Elle permet à ce titre de rendre effectives les dispositions de la loi du 4 août 1994 visant à garantir un « droit au français » dans un grand nombre de circonstances de la vie courante : consommation, travail, loisirs....
La traduction est utile à de nombreuses activités humaines. Dans l'entreprise, elle permet tout à la fois de renforcer la cohésion des équipes et de développer une présence à l'international, dans les tribunaux, elle apporte des garanties indispensables au déroulement de procédures équitables, dans les structures de soins, elle facilite la compréhension des informations données aux patients.
Un groupe de travail interministériel sur la traduction (GIT) auquel participe co-préside la DGLFLF permet d'échanger sur les bonnes pratiques en matière de traduction administrative, d'identifier les ressources et les lacunes au sein des administrations afin d'améliorer la présentation et la diffusion des contenus qu'elles proposent.
La traduction littéraire est, quant à elle, indispensable à la circulation des œuvres, des idées et des imaginaires. Plusieurs organismes, en France, en Europe et à travers le monde, la promeuvent pour que toutes les cultures aient la chance d’être entendues. En France, le Centre national du Livre, (CNL) propose, en lien avec l'Institut français, diverses aides en faveur de la traduction. Il travaille dans deux directions : pour l’intraduction (traduction d’œuvres étrangères en langue française) et pour l’extraduction (traduction d’œuvres françaises en langues étrangères).
La DGLFLF, de son côté, soutient les initiatives contribuant à valoriser le rôle de la traduction dans la société, en relation notamment avec la représentation en France de la Commission européenne (http://ec.europa.eu), et à former les traducteurs littéraires de demain, à travers le programme de la Fabrique des traducteurs, mis en place par le Collège international des traducteurs littéraires (http://www.atlas-citl.org/).
Les élargissements successifs de l’Union européenne conduisent à augmenter les besoins en traduction et en traducteurs, et nécessitent de développer la formation dans ce domaine. Le réseau européen EMT (European Master’s in translation), coordonné par la Direction générale de la traduction de la Commission européenne, regroupe des universités européennes proposant des formations en traduction adaptées aux besoins du marché ; il permet d'échanger de bonnes pratiques en matière d'enseignement de la traduction et de débattre des perspectives d'évolution.
L'action d'influence de la France s'exerce en Europe sur ces thèmes, depuis la présidence française de l'Union européenne au second semestre 2008, où notre pays a contribué à élaborer une doctrine sur le rôle de la traduction dans le dialogue interculturel (lien sur le Référence «Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel »), jusqu'au programme Europe créative où la traduction littéraire figure explicitement comme un des domaines susceptibles de bénéficier d'un soutien de l'Union européenne.