Jean-Pierre DURAND, Joyce SEBAG
décembre 2011
223 p.
ISBN 978-2-11-128147-9
12 €

Le graphisme est affaire de mots et d’images. Pourtant, alors que la communication visuelle a envahi nos sociétés contemporaines, le graphisme est paradoxalement devenu invisible aux yeux du grand public. Au croisement de plusieurs disciplines artistiques comme la photographie, la peinture, le cinéma, le design d’objet ou encore l’architecture, l’activité reste mal identifiée. À cela plusieurs explications possibles : la multiplicité des supports de création, de l’imprimé au web design, la diversité des statuts d’emploi et jusqu’à la diversité des termes le désignant, du graphisme au design graphique.

À partir des témoignages de jeunes graphistes en cours de professionnalisation et de graphistes renommés dans leurs différents domaines de création (affiche, animation 3D, publicité…), l’ouvrage présente la profession dans sa diversité de situations d’emploi - salarié ou indépendant, travaillant pour le secteur institutionnel ou le secteur commercial, pour le support imprimé ou animé - et décrit les enjeux auxquels elle est confrontée : adaptation aux technologies numériques qui tend à créer un fossé générationnel, diversité des formations, difficulté d’insertion dans un marché du travail où le talent et la notoriété laissent peu de place à la génération entrante, pourtant de plus en plus nombreuse depuis la fin des années 1990.

Au-delà des différences liées à l’exercice du métier et en dépit de phénomènes générationnels, des trajectoires convergentes sont identifiées, qui rappellent que l’histoire du graphisme est avant tout une histoire de regards : sur le monde, la société, la cité.

Jean-Pierre Durand et Joyce Sebag sont tous deux professeurs de sociologie à l’université d’Évry où Jean-Pierre Durand a fondé le Centre Pierre-Naville. Il est l’auteur de Sociologie contemporaine, paru chez Vigot en 2006 pour la 3e édition. Il enseigne la sociologie du travail et des organisations et a notamment publié La Chaîne invisible. Du flux tendu à la servitude volontaire au Seuil en 2004, et Violence au travail, coordonné avec Marnix Dressen, paru chez Octarès en 2011.

Joyce Sebag a publié de nombreux articles sur l’écriture cinématographique en sociologie,dont " Le temps au cinéma : comment représenter l’intangible ? ". Elle est responsable du groupe de recherche "Sociologie visuelle ou filmique " au sein de l’Association française de sociologie et a réalisé, avec J.-P. Durand, plusieurs documentaires sociologiques : Rêves de chaîne ou encore Nissan, une histoire de management.