1.Soutenir la diffusion des œuvres chorégraphiques dans tous les territoires
L'art de la danse a été très tôt une préoccupation de l'État puisque c'est en 1661 qu'est fondée l'Académie royale de danse par Louis XIV. Au début du XXe siècle, la danse a sa place essentiellement dans les maisons d'opéra des grandes villes de France, toutes dotées d'un corps de ballet, et à l'Opéra de Paris qui dispose d'une compagnie d'envergure internationale.
Dès les années 1970, le ministère de la Culture s’est appuyé sur le réseau des maisons de la culture pour accompagner le développement de la danse contemporaine. Il a accompagné aussi la mutation de certains ballets d'opéras en entités indépendantes et créé en partenariat avec quelques grandes villes des entités ex-nihilo : Ballet théâtre contemporain (créé en 1968 et implanté dans la maison de la culture d’Amiens), Ballet de Marseille (1972, conçu pour Roland Petit), Ballet théâtre du Silence à la Rochelle en 1972, compagnie de Gigi Caciuléanu implantée à Rennes en 1978, celle de Dominique Bagouet à Montpellier en 1980, ou encore celle de Maguy Marin à Créteil en 1981.
Une seconde phase s'ouvre dans les années 80 avec la formalisation du label Centre chorégraphique national (CCN). Cette appellation délivrée par le ministère de la Culture est donnée à des entités constituées durant la période précédente tandis que de nouvelles implantations concertées avec les collectivités territoriales sont engagées. Dirigés par des artistes chorégraphiques représentant une grande diversité des langages et des formes de la danse, les CCN mènent avant tout une activité de création et de production de spectacles chorégraphiques mais assurent aussi des missions de soutien à des compagnies indépendantes, de développement d’actions culturelles, de formation professionnelle, de sensibilisation à la danse, et pour certains, de programmation artistique.
La carte de France compte aujourd’hui 19 Centres chorégraphiques nationaux.
En 1995, le premier Centre de développement chorégraphique (CDC) est créé à Toulouse. Les 12 CDC aujourd’hui présents sur le territoire national inscrivent au centre de leur action la sensibilisation des publics, les actions en faveur de la culture chorégraphique et le soutien à la création chorégraphique dans sa diversité.
Le secteur chorégraphique s’est aussi structuré ces dernières décennies grâce au développement des compagnies chorégraphiques indépendantes, et de projets chorégraphiques portés par les scènes nationales, scènes conventionnées ou festivals.