Vie des musées/Temps des publics - juin 2017
RÉINTERROGER LES PRATIQUES DE MÉDIATION DANS LES MUSÉES
Les 21, 22, 23 juin 2017, en Ile-de-France
Le premier colloque VIE DES MUSÉES/TEMPS DES PUBLICS (Paris, 21/22/23 juin 2017) a été l’occasion d’explorer, par l’organisation de 17 ateliers-actions, l’évolution actuelle des pratiques de médiation au sein des musées et monuments français mettant pour la première fois en réseau plus de 40 institutions culturelles lors de trois jours de discussion commune.
La richesse des échanges autour de 4 grandes thématiques a fait émerger un certain nombre de questionnements majeurs ayant traversé les différents ateliers-actions.
Ces questionnements seront au cœur du deuxième colloque dédié à la médiation et aux publics du patrimoine qui aura lieu le 30 janvier 2018.[1]
Les réflexions des ateliers-actions ont notamment mis en lumière l’attention réservée au développement d’une « vitalité » particulière des musées caractérisée par la prise en compte inclusive des publics, qui peuvent désormais participer activement et sous plusieurs formes à la vie du musée. Les ateliers ont témoigné (par la présentation des activités des musées) d’un changement de paradigme : d’une « centration » sur le patrimoine vers une « centration » sur la transmission et sur le vécu et l’expérience de ce dernier.
Si l’idée d’une accessibilité universelle d’un patrimoine qui se doit d’être ouvert à tout un chacun est au centre de la réflexion actuelle, il apparait avec force que l’appropriation du patrimoine de la part du public réussit davantage quand la transmission du contenu et des œuvres interagit avec les intérêts et les expériences personnelles du visiteur. La transmission semble donc se fonder sur deux piliers principaux : d’une part un savoir et un contenu spécifique (œuvre, objet, monument etc.) qui doivent être conservés et ne doivent pas être oubliés et, d’autre part, une implication personnelle du public dans la ré-élaboration du contenu et des savoirs proposés.
Dans ce cadre, la transmission doit donc s’articuler avec l’émancipation du public, la facilitation des rencontres entre différents acteurs et différents publics ainsi que la possibilité du public d’utiliser son expérience face à la culture afin de développer une démocratisation culturelle axée tant sur la transmission et la conservation des objets ou des pratiques patrimoniales que sur un apprentissage des savoirs qui passe par une pédagogie renouvelée, davantage attentive à l’inclusion du vécu personnel (vécu esthétique, vécu sensible, vécu social ; imagination, créativité et mémoire personnelle etc.)
[1] Année Européenne du patrimoine