La charte de la conservation dans les bibliothèques a été élaborée en 2011, dans un cadre interministériel, par le service du livre et de la lecture au ministère de la Culture, et par la mission de l'information scientifique et technique et des réseaux documentaires au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

L'un des principaux objectifs de cette charte est de fournir un cadre méthodologique aux responsables de collections et de conservation, dans leurs interventions quotidiennes comme dans les relations qu'ils sont conduits à nouer avec leurs divers partenaires. Elle fixe les grandes orientations vers lesquelles doit tendre la politique de conservation et de conservation-restauration au sein du projet scientifique et culturel de l'établissement.

La Charte vise aussi à promouvoir une déontologie fondée sur la définition de standards d'excellence et de bonnes pratiques communes, dans un contexte général de diversification des bibliothèques, de recomposition des collections, de renouvellement des métiers. C'est pourquoi elle a été conçue pour s'appliquer à tous les types de bibliothèques, à toutes les collections (qu'elles soient patrimoniales ou courantes), à tous les types de documents (physiques ou numériques). Elle s’adresse aux responsables de collections, quels qu'ils soient. Document ministériel, la Charte pourra être adjointe aux conventions et aux contrats passés par l’État avec les bibliothèques de son domaine d'intervention ou avec des tiers.

C'est sur la base d'une libre adhésion que les acteurs de la conservation, publics ou privés, sont invités à adhérer à cette Charte. Celle-ci constituera cependant pour ceux qui l'auront signée un engagement pour une conservation exigeante.

Depuis sa publication, plus de trente villes et établissements ont adhéré à la Charte, dont en 2018 les villes de Lille, Nancy et Toulouse, et en 2019 la ville de Chambéry.