Xavier DUPUIS, Bertrand LABARRE
Novembre 2013
12 p.

Née en France à la fin du XIXe siècle avec l’opérette, la comédie musicale a fait le bonheur du public anglo-saxon, au point d’incarner l’identité de certains quartiers de Londres (West End) et de New York (Broadway), tandis que le genre subissait un certain désamour auprès du public français. Les succès de Starmania en 1979 puis de Notre-Dame de Paris en 1998 ont relancé l’intérêt des créateurs, des programmateurs et du public français pour le spectacle musical qui, à la fin des années 2000, tient de nouveau le haut de l’affiche et remplit les salles.

Trois types de spectacles musicaux peuvent être caractérisés, qui répondent à des exigences artistiques différentes et auxquels correspondent des logiques financières et des modèles économiques bien distincts : la comédie musicale à la française, proche du spectacle de variétés, le théâtre musical dont le modèle économique est similaire à celui du spectacle vivant subventionné, et la comédie musicale à l’anglo-saxonne, représentée en France par le théâtre Mogador, où prédomine une logique industrielle du spectacle.

Le genre est désormais investi par certains théâtres qui en ont fait leur marque et le spectacle musical connaît de beaux succès populaires. Pour autant, l’activité française reste modeste au niveau national (moins de 10% de la fréquentation totale des représentations payantes) et en comparaison de l’activité aux États-Unis, au Royaume-Uni ou même en Allemagne.