1.De la villégiature aux lieux de loisirs.
Lieux de villégiature, stations balnéaires, stations de montagne, lieux de loisirs : les noms ont été variés pour désigner ces espaces hors du quotidien créés continuellement depuis le XIXe siècle ; lieux d'expérimentations sur les formes et les espaces jusqu'à l'utopie. Leur architecture fait l'objet de recherches lancées par Bruno Foucart dans les années 1970 et poursuivies notamment par le Réseau Villégiature XIXe-XXe siècles (ERHAM) au Centre André-Chastel.
La journée d'étude, conçue par Bernard Toulier, a juxtaposé d'une part l'histoire et les enjeux patrimoniaux, d'autre part les problématiques contemporaines de réhabilitation, l'aménagement, la mutation et la création. Une table ronde a été organisée par Francis Rambert et a réuni des architectes tels que R. Ricciotti, J.-P. Caroli, J. Guervilly, P. Diener, mais aussi des élus comme S. Rossignol maire de la Grande-Motte ou V. Willmann, adjointe aux affaires culturelles de Royan.
Dans la concurrence entre les stations à la recherche de reconnaissance, le patrimoine de la villégiature est devenu un enjeu identitaire des politiques territoriales et un facteur de développement économique. Les lieux de la villégiature et des loisirs apportent des réponses adaptées aux habitants des villes désireux de rompre avec leur quotidien comme avec certaines règles sociales. Avec la mondialisation des loisirs et la multiplication des échanges, ces réponses sont aujourd'hui reproduites à l'identique partout dans le monde et constituent l'assise d'un mode de vie international qui tend à se banaliser.