ARTÉMIS : un équipement pour les datation Carbone 14
| Présentation
Inauguré en 2004, l’équipement ARTÉMIS (Accélérateur pour la Recherche en sciences de la Terre, Environnement, Muséologie) est consacré à la réalisation de dates radiocarbone par la méthode de la spectrométrie de masse par accélérateur (SMA, aussi désignée par son acronyme anglais AMS accelerator mass spectrometry).
Ce programme ambitieux permet dans des conditions optimales d’analyser environ 4 000 échantillons par an. Il a ainsi pour objectif de répondre quantitativement et qualitativement aux besoins des laboratoires opérant dans le domaine de l’environnement et du climat, mais également de l’archéologie et de la muséographie.
| Les partenaires
Le programme ARTÉMIS trouve son origine dans un partenariat réunissant le ministère de la Culture et de la Communication (Département de la recherche, de l'enseignement supérieur et de la technologie, Drest, ex-MRT), le centre national de la recherche scientifique (CNRS), le commissariat à l’énergie atomique (CEA), l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l’institut de recherche pour le développement (IRD, ex-ORSTOM). L’équipement est aujourd’hui implanté au sein d’une unité mixte de service et de recherche (Laboratoire de Mesure du Carbone 14, LMC 14) majoritairement installée sur le site du CEA à Saclay (Essonne).
| Le comité ARTÉMIS/Culture
Les demandes émanant des chercheurs qui relèvent du ministère de la Culture et de la Communication sont saisies sur une fiche disponible en ligne. À partir de ces demandes, les services régionaux de l’archéologie (SRA) et le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous marines (Drassm) élaborent leur programmation annuelle sur la base des droits à datations notifiés annuellement par la sous-direction de l'archéologie.
Ces programmations régionales sont ensuite examinées et validées par le comité ARTÉMIS/Culture.
Ce comité est composé de membres du département des sciences humaines et sociales (SHS) du CNRS, d’agents du ministère de la Culture et de la Communication et de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
L'évaluation technique, la validation et la préparation des échantillons avant analyse sont effectuées par le Centre du Radiocarbone de Lyon (UMR 5138 « Archéométrie et archéologie ») pour le secteur de l’archéologie du ministère de la Culture, ainsi que du CNRS/SHS.
| La mise en place d’une politique de programmation nationale
Les SRA et le Drassm assurent le libre usage des droits à datation qui leur sont notifiés annuellement. Les services peuvent ainsi orienter les applications du projet en fonction de programmes scientifiques pertinents et prendre une part active au développement d’une politique incitative au sein des Unités mixtes de recherche (UMR) conventionnées par la mise en commun de droits-machine du ministère de la Culture et de la Communication et du CNRS autour de thèmes de recherche prioritaires.
De plus, la sous-direction de l'archéologie dispose d’un volant de datations destinées à des projets d’envergure nationale ou internationale, comme dans le cas de fouilles à l’étranger.
La sous-direction de l'archéologie et le département SHS du CNRS sont convenus d’une collaboration étroite autour d’une politique de recherche coordonnée incluant notamment le regroupement de tous les résultats des mesures d’âge au sein d’une base de données informatique commune : BANADORA : « BAnque NAtionale deDOnnées RAdiocarbone pour l’Europe et le Proche Orient » instituée depuis plusieurs années à l’initiative du Centre de Datation par le Radio Carbone de Lyon (CDRC).
________
Pour aller plus loin
BILLARD C., 2008 – Le programme ARTEMIS : nouvel outil pour la datation radiocarbone AMS (Spectromètre de Masse par Accélérateur) et nouvelles problématiques. in situ, n° 9, 17/04/2008
VIDAL N., 2007 – ARTEMIS, nouveau spectromètre de masse par accélérateur pour la mesure du 14C. Nouvelles de l’archéologie, 107, p. 41-47.