L'art pariétal
L'art pariétal paléolithique, un des témoignages archéologiques les plus prestigieux de l'activité humaine, se répartit en France dans plus de 170 sites, grottes et abris-sous-roche, localisés pour la plupart dans le Sud et le Sud-ouest. C'est en France et en Espagne, dans les régions calcaires traversées par des réseaux karstiques que se trouve la plus grande densité de sites d'art pariétal. Le Portugal, l'Italie, la Roumanie, l'Angleterre et la Russie complètent le corpus.
Il recouvre une période d'environ 26 000 ans, de l'Aurignacien (il y a 38 000 ans) à la fin du Magdalénien (il y a 12 000 ans).
L'iconographie reconnue à ce jour comprend près de 10 000 représentations, reproduisant essentiellement des figurations animales, plus rarement humaines, ainsi de très nombreux motifs schématiques, les signes.
Toutes les formes d'expression graphiques, la peinture, le dessin, l'aérographie, la gravure, la sculpture et le modelage accompagnèrent le geste de l'homme au cours de ses multiples incursions en milieu souterrain comme en milieu ouvert. L'art pariétal a en effet investi différents espaces, qui présentent des conditions de conservation différentes. Les mieux connus et conservés sont les sanctuaires profonds (« grottes ornées »), mais il existe également des entrées de cavités, des abris-sous-roche, et même des sites ornés à ciel ouvert.