Martigues - Ecole maternelle de Ferrières
- département : Bouches-du-Rhône
- commune : Martigues
- appellation : Ecole maternelle de Ferrières
- adresse : 25 chemin de Paradis - allée Pierre de Courbertin
- auteurs : Alphonse ARATI, Marius BOYER, Charles LESTRADE (architectes), Jean PROUVE (ingénieur)
- date : 1951-1952
- protection : Inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mars 2001
- label patrimoine XXe : Commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) du 28 novembre 2000
Située dans le quartier de Ferrières, au nord de la ville, sur l’ancienne emprise des salins devenue propriété communale, l’école maternelle est construite, à la sortie de la seconde guerre mondiale, dans un contexte d’urgence où le développement industriel de Martigues s’accompagne d’une croissance sans précédent de sa population.
Livrée en septembre 1952, elle a été commandée par le ministère de l’Education nationale aux architectes Arati, Boyer, Lestrade et à l'ingénieur Prouvé.
Les Ateliers de Jean Prouvé, basés à Nancy, répondaient alors à une forte demande de construction d’établissements scolaires.
Jean Prouvé utilise ici le verre et l’acier. Ce dernier est conçu en tôle pliée, formant une "béquille" ; les composants légers s’assemblent par différents systèmes de boulonnages dans la perspective d’une production de masse, en usine. Il utilise d’une façon ponctuelle des parties maçonnées en pierre apparentes mettant habilement en valeur les éléments usinés. Le plan est conçu en trois types d’espaces équilibrés judicieusement par rapport à la lumière :
- les circulations, vestiaires et sanitaires,
- la salle de jeux et les classes,
- un espace extérieur protégé.
La grande façade libre sous auvent donne au sud sur la cour. Elle est composée uniquement de portes doubles entièrement vitrées sur toute la hauteur, qui apportent un maximum de lumière aux salles de classe et, par l’élégance de leur ligne, illustrent parfaitement l’esthétique de Jean Prouvé. A l’arrière, perpendiculairement aux classes, deux blocs abritent les bureaux et l’office, créant un espace extérieur pour l’accueil. Les panneaux de façade sont associés à des panneaux en aluminium peint à hublots. Ces fameux panneaux à hublots sont en quelque sorte la signature de Jean Prouvé.
L’école de Ferrières est toujours en fonction. Des aménagements ont été réalisés ces dernières années sans modifier le parti général. Elle est un exemple de l’idée constructive de Jean Prouvé où le dispositif technique devient un élément d’architecture.
- Rédacteur : Sylvie Denante, drac paca crmh, 2001