Un travail universitaire propose de porter un regard sur la manière dont les acteurs culturels, privés ou publics, se sont saisis ces dernières années de la notion de « centre d’interprétation » dans la sphère patrimoniale. Ce travail n’a pas vocation à définir une politique régionale. Elle contribue à la réflexion et les porteurs de nouveaux projets (création ou restructuration de l’existant) pourront utilement s’y référer.

La notion de « centre d’interprétation »

Le ministère de la Culture a défini depuis 2004 un cadre théorique pour les centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP) qui sont attachés au label Villes et Pays d’art et d’histoire.
Cependant, la notion de « centre d’interprétation » dans les domaines de l’architecture et des patrimoines dépasse largement le cadre des VPAH. La multiplication, depuis vingt ans, de ce type d’équipements qui a priori, ne conservent et ne présentent pas de collections d’artefacts, ainsi que l’évolution concomitante du discours des musées (éco-musées, musées d’histoires, musées de sites, musées archéologiques notamment) entretiennent des difficultés d’identification et de définition de ces « centres d’interprétation ».

Une étude universitaire menée en Bourgogne-Franche-Comté

Madame Sarah-Yang Baud, dans le cadre d’un master 2 (Université de Bourgogne INSPE - Département Institut Denis Diderot) en apprentissage auprès de la DRAC en 2021-2022, a conduit une étude sur la manière dont diverses structures de la région mettaient effectivement en œuvre la notion d’interprétation autour de l’architecture et du patrimoine. Cette photographie a permis de s’interroger collectivement sur le concept, d’identifier des similitudes et des différences de positionnement en fonction de la nature de l’objet patrimonial considéré.
Par choix méthodologique, le champ des musées a été exclu du panel d’étude, sauf quelques cas isolés dont l’histoire récente nourrit particulièrement la réflexion.

Cette étude a ses limites et le regard sur le concept de centre d’interprétation mériterait d’être partagé avec des structures, privées ou publiques, qui n’ont pas complètement été identifiées à ce jour, en particulier autour de des savoir-faire et de l’histoire industrielle ou artisanale.
Le choix de la méthode d’entretien oral induit une difficulté à recueillir des informations organisées ou correctement sourcées.
On retiendra enfin la faiblesse des échanges entre professionnels et de la structuration du réseau régional.

 

Photographie de l'interprétation du patrimoine et de l'architecture en Bourgogne-Franche-Comté

Auteur : Sarah-Baud Yang
Année : 2022
123 pages

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Centres d’interprétation autour de l’architecture et du patrimoine : un regard sur la situation en Bourgogne-Franche-Comté

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