3.Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier ) : villa Chatet ; Target (Allier) : château de Boussac
La villa Chatet, construite autour de 1815, un des rares édifices de la région à conserver des décors caractéristiques de cette époque.
Inscription monument historique : 5 février 2019
La villa s’élève au centre d’une parcelle quadrangulaire, fermée au nord par une grille d’honneur reliant deux bâtiments de communs.
Un jardin tracé s’ordonne autour de ces trois constructions, dans une composition qui s’ordonne autour de deux bassins circulaires axés au nord et au sud de la villa. En deçà de la grille d’honneur, une demi-lune et des allées bordées d’arbres furent tracées selon les plans du paysagiste Treyve reprenant les alignements du plan de 1781.
Plusieurs pièces présentent un décor typique du style «Empire» et la charpente de l’édifice est spectaculaire.
Le château de Boussac présente un exemple rare en Bourbonnais de composition architecturale constituée de quatre ailes flanquées par quatre tours rondes et entourées de douves.
- 17e et 19e siècles -
Inscription monument historique : le 13/09/2019 du château de Boussac en totalité, avec ses douves, sa pièce d’eau et ses dépendances (orangerie, chenil, pavillon d’entrée, buanderie, poulailler)
© J.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Isolé dans un paysage bocager, le château de Boussac est une résidence seigneuriale fortifiée qui présente un plan classique, un quadrilatère flanqué par des tours rondes et entouré de douves en eau.
Le château occupe une réserve entourée de grilles et de murs dans laquelle on pénètre en franchissant une entrée monumentale. Plusieurs petites dépendances isolées s’élèvent à l’intérieur de cet enclos : poulailler, buanderie-four à pain, chenil, édicule donnant sur une courette entourée d’un grillage aux extrémités recourbées vers l’intérieur et enfin, orangerie à la façade percée de deux grandes arcades.
Un parc se développe vers l’ouest, dans le prolongement de la façade du logis. Un long emmarchement latéral cintré permet d’accéder à une terrasse qui sépare le château d’une grande pièce d’eau rectangulaire. Cette dernière est bordée par des topiaires de buis et, latéralement, par des allées de marronniers. Le château proprement dit se compose de quatre longues ailes se déployant autour d’une grande cour fermée. Une tour-porche carrée dans-œuvre domine la courtine Est et permet aujourd’hui d’accéder à cette cour par un pont dormant. Elle est couverte d’un toit en pavillon à quatre pans, qui était profilé à l’impériale jusqu’en 2000. Elle abrite une pièce qui servait de lingerie au 19e siècle (ancienne salle des gardes ?).
Le noyau le plus ancien du quadrilatère occupe l’angle nord-ouest, dont la façade extérieure conserve une lucarne à fronton de pierre amorti par trois boules. L’intérieur abritait la salle du château (cuisine). Un logis neuf fut reconstruit au 18e siècle sur tout le front ouest donnant sur le parc. Ce logis comporte un étage surmonté d’un comble percé de lucarnes à capucine qui rythment chaque travée. Il possède de nombreuses pièces qui ont conservé leurs aménagements et décors anciens (cheminées, lambris…). L’aile sud, éclairée par plusieurs fenêtres en œil-de-bœuf, est séparée des douves par un terre-plein gazonné. A l’intérieur s’alignent plusieurs chambres et salons. A l’extrémité orientale, une chapelle a été aménagée à la fin du 19e siècle et a conservé ses décors polychromes au pochoir. L’aile nord abrite, outre la cuisine, diverses dépendances (remises, écurie avec stalles...).
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