Les cimetières
L’archéologie funéraire est une importante source de connaissance de la société coloniale. Elle est perçue à travers la diversité des pratiques d’inhumation par des tombes isolées, des cimetières familiaux des maîtres sur les habitations, des cimetières paroissiaux, d’hôpitaux civils ou militaires, ceux résultant d’épidémies, les charniers et surtout les vastes cimetières d’esclaves. L'intérêt de l'archéologie funéraire s’exprime donc à travers l’analyse d’une grande diversité de populations présentes dans la colonie, qu’il s’agisse de colons, de militaires, de religieux, d’affranchis et surtout de la main d’œuvre servile. L’étude des lieux d’inhumation permet non seulement de confronter les données archéologiques avec celles des sources écrites, mais également d’aborder différentes thématiques comme l’évolution des pratiques funéraires, l’anthropologie biologique, la démographie et les pathologies, entre autres. Différentes études, notamment des cimetières d’esclaves d’Anse Sainte-Marguerite au Moule et des Raisins Clairs à Saint-François ou celle de l'Hôpital militaire de la ville de Basse-Terre, ont permis de renouveler nos connaissances sur le fait funéraire à l’époque coloniale.