37 artistes lauréats ont bénéficié de l’Aide individuelle à la création (AIC) pour la session 2020. L'AIC a pour vocation de permettre aux artistes de mener à bien un projet ou une recherche artistique, sans aboutir nécessairement à la réalisation d’une œuvre.
Commission consultative
La commission consultative pour l’Aide Individuelle à la Création (AIC) s’est tenue en comité restreint le vendredi 3 juillet 2020 à la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France.
Membres votants
- Jeanne Brun - Directrice du musée Zadkine de la ville de Paris
- Angélique Buisson - Artiste lauréate de l’aide individuelle à la création de l’année 2019
- Gaël Charbau - Critique d'art et commissaire d'exposition indépendant
- Nathalie Giraudeau - Directrice du centre photographique d’Île de France
- Vincent Gonzalvez - Responsable des résidences de la Cité Internationale des arts
- Juliette Pollet - Responsable de la collection arts plastiques du Centre national des arts plastiques
- Florence de Ponthaud Neyrat - Artiste représentant l’Union des syndicats et organisations professionnelles des arts visuels (USOPAV)
- Céline Poulin - Directrice du centre d’art d’intérêt national de Bretigny-sur-Orge
- Michelle Robert - Chargée de mission du pôle résidences à l’Institut français de Paris
- Fanny Rolland - Responsable du pôle résidences à l’Institut français de Paris
Membres non votants
Représentant l’inspection de la création artistique à la Direction générale de la création artistique, ministère de la Culture :
- Caroline Cros, inspectrice de la création artistique – arts plastiques, DGCA, ministère de la Culture
Représentant la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France :
- Emmanuel Michaud, chef du département des arts visuels, conseiller arts visuels
- Jean-Baptiste Gabbero, conseiller arts visuels
- Stéphanie Brivois, chargée de la professionnalisation des artistes
Rapporteurs
- Marie Chenel, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante
- Marion Vasseur-Raluy, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante
Artistes lauréats de l’Aide Individuelle à la création de 2020
- Joan Ayrton pour la réalisation d’un essai documentaire et expérimental autour de la notion de catastrophe en associant librement différents lieux, bâtiments, images vues pendant son voyage au Japon.
- Théodora Barat, pour Four Corners, projet de film documentaire et d’installations sculpturales autour des empreintes laissées par la recherche nucléaire dans une zone formée par quatre États voisins : l’Utah, le Colorado, l’Arizona et le Nouveau-Mexique.
- Jagna Ciuchta, pour le volet final de son projet de recherche et de résidence Sequoia Dream, débuté à la Galerie Noisy-le-Sec en 2016 et qui comprendra une étape de résidence collaborative avec des artistes amateurs de la région et deux séjours de recherche.
- Clément Cogitore pour la réalisation d’une installation multimédia rassemblant films 16mm, vidéos, animation 3D et photographies. Ferdinandea mêlera documentaire et fiction autour de l’émergence d’une île volcanique éphémère située dans le Canal de Sicile.
- Marie Cool, pour la réalisation de de son projet d’ "action" théâtrale et collective, Bien commun, en collaboration avec Fabio Balducci. Ce projet interroge les multiples formes que peut prendre le fascisme dans le contexte actuel.
- Isabelle Daëron, pour son projet de recherche sur la revalorisation du réseau parisien d’eau non potable Topique - égout, en imaginant de nouveaux tapis de caniveaux aptes à diriger le flux tout en filtrant l’entrée des déchets.
- Rebecca Digne, pour la réalisation d’une installation vidéo en 16mm et super 8, Maria, du nom de sa protagoniste principale, petite fille de 8 ans rencontrée en Toscane et qui va devoir se confronter à un changement d’environnement.
- Julien Discrit, pour son projet de recherche et de production (photographie, film) autour d’une méthode thérapeutique pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Memory Lane.
- Mimosa Echard, pour la dernière partie de la réalisation de son film intitulé Tales for the Plasmodium network, autour de la figure du biologiste et naturaliste Minakata Kumagusu.
- Virgile Fraisse, pour Politics of Makeup, projet de recherches documentaires sur le scandale "Cambridge Analytica", du nom de cette société américaine spécialisée dans la communication politique impliquée dans la collecte de données de 87 millions d’utilisateurs du réseau social Facebook.
- Pierre Gaignard, pour la dernière étape de son projet de jeu vidéo documentaire, Mausolée Quad Core, réalisée à partir du scan 3D du bâtiment occupé par le collectif d’artistes Wonder, à Bagnolet, de 2016 à 2019.
- Benjamin Hochart, pour son projet de vidéo d’animation, Pulpe, mélangeant le genre et le mauvais genre et s’intéressant à l’imagerie disparate qui en découle.
- Daniel Horowitz, pour sa nouvelle série de tableaux fil rouge, réalisée à partir d’un collage de différents procédés picturaux. Ses "peintures collages" constituées d’un ensemble disparate et cousus à l’aide d’un fil rouge, laissent entrevoir les paradoxes de la société.
- Laura Huertas Millan, pour la réalisation du deuxième chapitre d’une recherche autour des gestes du quotidien porteurs d’une mémoire, Cosmogonie du geste II.
- Mahalia Köhnke Jehl, pour sa série de sculptures Bulk flesh Studies (étude de chair en vrac), inspirée de planches anatomiques du 17e siècle et de l’imagerie médicale qui interroge notre incapacité à reproduire une image complète du corps humain.
- Elizaveta Konovalova, pour son projet en cours intitulé Svoboda, en référence à une allégorie sculpturale de la Liberté ornant le Monument à la constitution soviétique érigé à Moscou en 1918 et démoli en 1941. Ce projet s’inscrit dans la continuité de ses recherches sur les notions de copie, de transfert et d’objets témoins.
- Romain Kronenberg, pour son projet BOAZ, prenant pour point de départ un roman, écrit par l’artiste et narrant la vie d’une jeune garçon légendaire au sein de sa communauté et de la famille qui l’a adoptée. Le récit se déploiera sur plusieurs médiums : vidéo, photographie, performance, sculpture, dessins et roman.
- Sophie Lamm, pour la réalisation d’un objet éditorial à partir d’une installation sculpturale, constitué de 600 pièces, la ronde à l’intérieur. S’inspirant des danses macabres du Moyen-âge et de l’histoire de l’esclavagisme, l’artiste a réalisé des sculptures en forme de pieds et de chaines. L’ensemble peut être articulé et assemblé différemment pour chacune de ses présentations.
- Ronan Lecreurer, pour son travail de recherches en vue de développer de grandes sculptures Devenir Architecture inspirées de machines volantes dont une iconographie (datée entre 1470 et 1930) a été précédemment collectée.
- Christophe Lemaitre, pour la lettre, projet d’adaptation filmique d’un texte écrit et performé. Le texte est une réflexion sur le langage, envisagé comme un parasite qui tente de s’émanciper des corps qui lui ont donné naissance.
- Jean-Baptiste Lenglet, pour sa recherche vidéographique Levels of Detail portant sur le travelling et sur le rapport entre image picturale et numérique.
- Ombline Ley, pour son projet vidéo Takai, mêlant documentaire et fiction, autour d’une jeunesse vivant en marge de la société.
- Violaine Lochu, pour son projet Time Fabric portant sur les liens entre art du textile, musique et temps à partir d’une recherche sur le tissage japonais.
- Manuela Marques, pour Isthme, projet de photographies et de production de papiers fumés à partir des enregistrements d’une activité volcanique majeure.
- Eva Medin, pour un projet d’installation vidéo, le monde après la pluie, inspiré d’un livre de science-fiction de Philippe Curval et soulevant des problématiques écologiques et sociétales.
- Nicolas Momein, pour une recherche technique et formelle sur le recyclage de son œuvre Bouilleur de savon, impliquant plusieurs collaborations et interrogeant la problématique du recyclage.
- Charlotte Moth, pour sa recherche associant l’héritage moderne et l’histoire de l’art qui prendra la forme d’une vidéo et d’une installation.
- Laura Porter, pour la réalisation, en duo avec Valentin Lewandwski d’En route vers le Moho. Cette vidéo ludique s’inspire des tentatives de forage de la croute terrestre depuis la fin du XXe siècle.
- Chloé Quenum, pour le projet de recherche Épiphanie portant sur l’existence de temporalité parallèle et de sa mise en forme plastique: sculptures, impression photographique et vidéo.
- Samir Ramdani, pour la réalisation de son film autofictionnel Discordes qui suit le quotidien d’un artiste aux prises avec des questionnements sur les mutations sociales, identitaires et politiques.
- Diana Righini, pour Bauen – Construire, habiter, prendre soin, projet d’installation et de photographie qui porte sur l’espace public.
- Anna Solal, pour La cuisine, quatrième volet d’un projet plus large initié en 2019 et intitulé "J’ai construit une maison pour quelqu’un qui n’existe pas".
- Thomas Teurlai, pour son projet de production comprenant un prototype de jardin hors-sol, une série de sculptures/objets de petits formats et une série de dessins animés sur des bandes de plastiques. L’ensemble, intitulé RAKU - 92000 est accompagné d’un projet éditorial.
- Maxime Thieffine, pour la réalisation d’une série de peintures intitulée Politique de la figure/Figures politiques, dont l’iconographie emprunte à une collection d’images issues de l’histoire de l’art (peinture et sculpture) et à la culture populaire.
- Camille Tsvevetoukhine, pour la production d’une série de sculptures en forme de jupes et servant de contenant et d’un ensemble de peintures à l’acrylique sur soie. Ces deux séries ont pour thème l’écologie et la figure de la sorcière.
- Julie Vacher, pour Chimère song, projet de court métrage à caractère expérimental autour du phénomène des marées vertes dans la baie de St-Brieuc, en Bretagne.
- France Valliccioni, afin de poursuivre des recherches plastiques en vue de créer une installation d’ampleur, A Considerable number of Indicators, et de mettre au point des techniques alternatives de flocage.
Liste des lauréats AIC - session 2020
Légende de l'image : Manuel Marques, surface sensible 2, impression numérique sur papier baryta, 150 x 112 cm, 2019, Ed. 3 + 1 EA, © Manuela Marques