La caméra ne filmera plus Louis Velle, écrivain et acteur aux multiples talents qui fut le fidèle compagnon de route de plusieurs générations de français.

Pour celui qui aura passé sa vie à jouer celle des autres à la télévision, au cinéma ou sur les planches, tout commence sur les bancs du conservatoire d’art dramatique. S’il y apprend les techniques que tout comédien doit maîtriser, c’est la rencontre avec Frédérique Hébrard, sa future épouse, qui change son existence.

Entre cette femme de lettres et cet homme de scène, c’est un coup de foudre qui durera toute une vie. Pendant plus de soixante-dix ans, ils partagent aussi bien leur quotidien que leurs projets créatifs et fondent ensemble leur société de production, Koba Films.

Débutant au cinéma avec Agence matrimoniale de Jean-Paul le Chapenois puis Les trois mousquetaires d’André Hunebelle, Louis Velle tourne en parallèle pour la télévision et joue au théâtre et devient dans les années 60 un visage familier du petit écran.

Avec Frédérique Hébrard, ils connaissent en 1972 le succès en co-écrivant le feuilleton La demoiselle d’Avignon qui fait vibrer la France au rythme du récit des amours d’une princesse mystérieuse venue du nord (Marthe Keller) avec un diplomate (Louis Velle) devant regagner son pays. En 1979, la France le retrouve dans L’Etrange Monsieur Duvallier dont la bande originale signée Claude Bolling résonne encore aujourd’hui dans un sifflotement familier. Une palette de personnages attachants qui s’enrichit encore dans les années 1990, avec Le mari de l’ambassadeur ou encore Le château des oliviers où il partage la tête d’affiche avec Brigitte Fossey.  

Amoureux des mots, Louis Velle était aussi une figure reconnue du théâtre où il a écrit et joué dans plus de 25 pièces. Dans l’émission « Au théâtre ce soir », il partageait régulièrement ses grandes émotions dramatiques avec un large public ravi d’y retrouver celui qu’ils avaient souvent découvert sur le petit écran.

Gardons en souvenir de Louis Velle son talent, sa créativité, son irrésistible sourire et l’infinie joie de vivre qui ne le quittait jamais.

J’adresse à son épouse Frédérique Hébrard, à leurs enfants et à leurs proches mes plus sincères condoléances.