C’est avec une grande tristesse que Madame Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, a appris la disparition d’Alain Rey.

Linguiste et lexicographe, cet amoureux des mots incarnait depuis un demi-siècle « l’homme du dictionnaire » aux yeux de tous les Français. En devenant le principal collaborateur de l’éditeur Paul Robert, Alain Rey a donné naissance à une vaste série d’ouvrages lexicographiques, en particulier le Petit Robert qui accompagne désormais chaque nouvelle génération dans l’apprentissage du français. Il a pris part à l’élaboration des remarquables panoramas offerts par le Dictionnaire historique de la langue française, en 1992, et le Dictionnaire culturel en langue française, en 2005. Les ouvrages auxquels il a contribué ont acquis une place de choix dans nos bibliothèques et un statut de référence pour les lexicologues.

Conteur, Alain Rey savait comme nul autre partager sa passion pour les mots de la langue française. Dans ses nombreux livres, dans ses chroniques à la radio, à la télévision ou sur les réseaux sociaux, il révélait l’histoire et les multiples sens et facettes de mots simples ou savants, de mots en désuétude ou de néologismes, transmettant son savoir dans un esprit de joyeuse curiosité que les Français garderont en mémoire. Inlassable observateur des évolutions de la langue française, il accueillait avec optimisme l’apparition continue de nouveaux mots, qu’il considérait comme un enrichissement bien plus qu’un appauvrissement.

Engagé, Alain Rey veillait aussi au devenir et à la vitalité de la langue française dans les domaines scientifiques et techniques. Il apportait ainsi son précieux concours à l’action menée par le ministère de la Culture pour la définition et la création de termes spécialisés en français. Enfin, durant près de 20 ans, de 1997 à 2015, Alain Rey a été membre de la Commission générale de terminologie et de néologie.

Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.