La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, fait part de sa tristesse face à la disparition du photographe Frank Horvat.

Frank Horvat était un artiste voyageur. Né en Italie, de parents originaires d’Europe centrale, il choisit de s’installer en France où il fait une rencontre décisive pour sa carrière, celle d’Henri Cartier-Bresson, en 1950, qui l’encourage à adopter un Leica pour appareil et à sillonner le monde. Il devient alors journaliste indépendant et parcourt l’Asie. Ses premiers clichés en noir et blanc sont remarqués et publiés. Il s’intéresse ensuite à la photographie de mode dont il contribue à renouveler le genre en faisant sortir les mannequins des studios pour leur faire prendre la pose dans le métro par exemple. Ses photographies sont publiées dans les prestigieuses revues de mode, Vogue, Harper’s Bazaar ou Elle...

Son œuvre est représentée dans les plus grandes collections internationales : Musée national d’art moderne-Centre Pompidou, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Museum of Modern Art de New York, Victoria and Albert Museum de Londres et mêle les genres, photojournalisme, photo de rue, portrait, photo de mode, paysage... Au cours de sa longue carrière, Frank Horvat a également présenté des travaux plus personnels lors des expositions « Vraies Semblances » ou « Portraits d’arbre ». Curieux de tout, il s’empare à la fin de sa carrière du numérique et des immenses possibilités qu’il offre aux artistes. Attentif aussi au travail des autres, il a publié « Entre Vues », recueil d’entretiens mené avec ses pairs, notamment Edouard Boubat, Helmut Newton, Sarah Moon, Josef Koudelka, Mario Giacomelli ou Robert Doisneau.

La Maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly présente jusqu’en janvier 2021 sa dernière exposition, « Frank Horvat, Paris années 50 ».

La ministre de la Culture adresse ses condoléances à sa famille et à ses proches.