En visite à l’édition 1984 du festival de la bande dessinée d’Angoulême, créé dix ans plus tôt par Francis Groux, Jean Mardikian et Claude Moliterni, Jack Lang annonce l’insertion dans la liste des grands travaux culturels de la création d’un ensemble d’institutions sur la bande dessinée (musée, médiathèque et centre d’imagerie numérique) dans cette ville industrielle qui cherche à se relancer économiquement. Sélectionnée en 1985, l’équipe de Roland Castro et de Jean Rémond aménage, dans l’ancien site des brasseries Champigneulles, un musée de la bande dessinée ouvert en 1990. En janvier 2008, le centre devient un établissement public de coopération culturelle dénommé « Cité internationale de la bande dessinée et de l’image » et qui comporte, outre le musée bientôt réinstallé dans d’anciens chais réaménagés par Jean-François Bodin, des galeries d'exposition, une bibliothèque patrimoniale, une bibliothèque publique, un centre de documentation, une résidence internationale d’artistes (la maison des auteurs), une librairie de référence, un cinéma d’art et d'essai et de recherche, un centre de séminaires et de congrès et une brasserie panoramique. Une école d’art complète l’ensemble, qui fait d’Angoulême la capitale française de la bande dessinée et un des lieux moteurs du film d’animation français.