1992-07-01 - Première crise du régime des intermittents du spectacle

01/07/1992
Première crise du régime des intermittents du spectacle
Première crise du régime des intermittents du spectacle 01_07_1992

En juillet 1992, les négociations sur le renouvellement de la convention du régime général d’assurance-chômage achoppent sur le refus du négociateur patronal de reconduire à l’identique le régime spécifique d’indemnisation dont bénéficient les intermittents, fixé par les annexes VIII et X de la convention de l’Unédic et prévoyant notamment l’ouverture du droit à l’indemnisation chômage à partir de 507 heures de travail sur 12 mois, et qui selon lui explique la forte croissance du déficit de l’assurance-chômage (estimé à 9 milliards en 1992). Ce refus déclenche une importante mobilisation des professionnels du spectacle (occupation du Théâtre national de l’Odéon, annulation de nombreux spectacles dont le « in » du festival d’Avignon) pendant tout l’été. Deux rapports d’expertise du régime sont rendus publics fin juillet 1992 (rapports Marimbert et Jean-Pierre Vincent). Les négociations se poursuivent jusqu’à ce qu’un protocole d’accord entre les partenaires sociaux soit finalement signé à l’Unédic le 25 septembre 1992 - accord dont les dispositions sont appelées à être maintenues jusqu’en 1996. Il en résulte « 22 mesures pour améliorer les conditions de travail et d’emploi des professionnels intermittents du spectacle » qu’annoncent Jack Lang et Martine Aubry, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle le 10 février 1993. La crise connaît cependant des épisodes récurrents avant d’être calmée par la réforme de 2015.