Emerige a commandé deux sculptures à l'artiste Mathilde Roussel pour l'extérieur et l'intérieur d"un bâtiment à Pantin.
Matériaux : Calcaire (roche de Sireuil), inox et cuivre
Dimensions : Sculpture en extérieur: 190 x 100 x 90 cm / Sculpture en intérieur: 100 x 70 x 15 cm
© Mathilde Roussel,Hydro-lithe, 2017-2018 / Chartier Dalix
Cette sculpture en extérieur évoque à la fois le passé géologique du bassin parisien et le passé industriel de la ville, son fonctionnement faisant écho aux distilleries du XIXème siècle.
En effet, ce bloc de roche calcaire, au sein duquel est sculpté un coquillage, un Turritella communis géant, semble avoir été excavé directement du sous-sol. Il est traversé par un conduit de cuivre spiralé dessiné selon les principes de l'ingénieur autrichien Viktor Schauberger (1885-1958). Son travail portait sur la dépollution des rivières, il est aujourd'hui utilisé en particulier dans la culture en biodynamie pour purifier l'eau. Hydro-lithe renoue avec la tradition de la fontaine ancestrale, invitant les habitants à se réunir autour d'une forme à la fois minérale et organique, fonctionnelle et symbolique, actuelle et historique, et à se servir de l'eau pour remplir leur arrosoir.
Cette sculpture a reçu le prix du concours "Françoise" et a été réalisée avec la participation d'Itsok, de l’Atelier Lithias et de Michel Delarasse.
Installée à l’entrée du bâtiment comme une trace archéologique conservée précieusement, cette pièce crée le lien et constitue une seule et même œuvre avec la sculpture extérieure installée dans le jardin de la résidence dont elle est la contre-forme. Cette empreinte, tel un fossile, est en effet celle du coquillage, un Turritella communis géant, se trouvant sur la face avant du bloc de pierre principal situé à l'extérieur. Tout comme celui-ci, cette œuvre, issue d’une roche qui semble avoir été excavée directement du sous-sol, évoque le passé géologique du site et de l’ensemble du passé parisien.
Mathilde Roussel est née en 1983 à Paris, où elle vit et travaille.
Ses dessins, ses sculptures et ses installations sont conçus comme des organismes vivants. Durant son processus de travail, elle abandonne progressivement son contrôle sur les matériaux en laissant à la matière la liberté de trouver sa propre forme d’existence. Ses recherches actuelles tournent autour de l’humain, notamment sur les pratiques contemporaines qui visent à redéfinir les contours de notre incarnation. Plus largement, Mathilde Roussel explore les différentes temporalités qui habitent et traversent notre corporalité : vieillissement, durcissement, cicatrisation, mutation. Elle cherche par ce travail à produire des formes qui par leur sensibilité indiquent et soulignent cette vulnérabilité que souvent nous préférons occulter.
Le travail de Mathilde Roussel a été montré lors d’expositions personnelles à Pioneer Works et à l’Invisible Dog Art Center (New York), à la Galerie du Haut Pavé (Paris), au Cheekwood Botanical Garden & Museum of Art (Nashville, Etats Unis), ainsi que dans des expositions de groupe au Monastère Royal de Brou, à la Villa Belleville (Paris), au Musée Rijswijk (La Haye) et au 55ème Salon de Montrouge.