Le Centre national de la chanson des variétés et du jazz publie son rapport d’activité pour l’année 2010. Il révèle une augmentation de la taxe fiscale sur les spectacles de variétés ainsi qu’une augmentation des aides accordées par le CNV aux projets et entreprises de son secteur.

Bilan 2010. Le Centre national de la chanson des variétés et du jazz est un établissement public, industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication.
Sa mission principale est de soutenir le secteur de la chanson, des variétés et du jazz, grâce aux fonds collectés par la perception de la taxe sur les spectacles de variétés. Il vient de publier son rapport d’activité pour 2010.

16% d’augmentation de la taxe fiscale. En 2010, la taxe fiscale sur les spectacles de variétés a généré plus de 23 millions d'euros, soit 16% de plus qu’en 2009. Cependant, ce chiffre doit être considéré avec prudence : les cabarets – nouveaux entrants en année pleine – déclarent désormais au CNV des spectacles qui ne l'étaient pas jusqu'à maintenant. Hors cabarets, la hausse des facturations de taxe n’est plus que de 4% par rapport à 2009.
La publication annuelle des chiffres de la diffusion des spectacles, prévue à l'automne, permettra d'apporter des précisions sur la nature de cette augmentation qui ne signifie en aucun cas que le secteur des musiques actuelles et des variétés serait à l’abri de difficultés.

Progression des aides. L’accroissement du soutien accordé par le CNV aux projets et aux entreprises de son secteur d’activité s’est traduit par une progression de 28% du montant total des aides : de 17,2 M€ en 2009 à 22 M€ en 2010. Au total ce sont plus de 1200 projets ou structures qui ont pu être soutenus :
•Le droit de tirage, qui permet aux professionnels du spectacle affiliés au CNV, de récupérer 65% des sommes versées au titre de la taxe fiscale s’est particulièrement accru : 426 structures en ont bénéficié en 2010 pour un total de 13,2 M€.
• Le total des aides sélectives s’est élevé à 7,7 M€, en hausse de 11,6% ce sont les programmes d’aides aux entreprises et aux projets de production, de festivals, de premières parties, de pré-production scénique, de diffusion, d’équipement des salles de spectacles et de résidences musiques actuelles. Ce montant tient compte de la mise en place de la Commission Export conjointe avec le Bureau Export dont l’enveloppe s’élève à 360 000 euros et qui a bénéficié à 65 projets. Enfin, il faut y ajouter le Plan de soutien à l’activité mis en place sur 2009-2010. Sur ces deux années, ce sont au total 75 entreprises qui auront bénéficié d’une enveloppe de 1,5 M€ pour faire face aux difficultés liées à la crise économique.

Les questions de fond. Le CNV a poursuivi son action dans un contexte marqué par les évolutions tant conjoncturelles que structurelles du spectacle vivant et de l’ensemble de la filière musicale : économiques et financières, technologiques et institutionnelles. Il a notamment pris en compte la dimension désormais européenne et internationale des musiques actuelles et des variétés. La révision du cahier des charges Zénith, la clarification du champ de compétence du CNV sur les spectacles d’humour et les comédies musicales, la possible extension du champ de la taxe sur les spectacles, l’adaptation du réseau de promotion commerciale, l’approfondissement des liens avec les partenaires publics et notamment les collectivités territoriales… Voilà autant de questions de fond qui ont, de plus, fortement mobilisé le CNV en 2010 et continueront de le faire.