Fleur Pellerin a indiqué le 27 mai plusieurs mesures destinées à assurer la pérennité des festivals en 2015.


Festivals, une spécificité française. Du spectacle à la musique, en passant par les arts de la rue, l’opéra, la chanson ou la marionnette, nos festivals – cette spécificité française – sont l’un des principaux « marqueurs » du dynamisme culturel de notre pays. Ils sont aussi, chacun à sa manière, un atout précieux pour l’attractivité de nos territoires. En 2014, par exemple, une enquête sur L’apport de la culture à l’économie en France réalisée par les ministère de la Culture et de la Communication et de l’Économie et des Finances, avait estimé, sur la base d’un panel d’événements récents en région, que les retombées directes d’un festival sur le développement local oscillaient entre 35 % et 50 % du budget de l’événement. C’est donc un véritable écosystème qui s’est mis en place autour des festivals.

Un engagement pour les festivals. Décidée à tout faire pour que cet écosystème demeure, Fleur Pellerin s’est engagée en faveur des festivals en difficultés. Le 27 mai, la ministre a annoncé devant l’Assemblée nationale deux mesures destinées à apporter des réponses à ces difficultés. D’abord, Fleur Pellerin a rappelé qu’elle avait signé avec le Premier ministre 37 Pactes culturels avec des collectivités territoriales pour que celles-ci « maintiennent leur crédits pour la culture ». Parmi les projets culturels que ces pactes peuvent permettre de maintenir, on trouve notamment certains festivals. Autre mesure annoncée : la désignation « très prochainement » d’une personnalité pour « faire le tour des collectivités locales », principales mânes financières pour les festivals. « Cette personnalité devra veiller, au cas par cas, à ce que nous puissions trouver des solutions pour les festivals en difficulté », a précisé la ministre.


L’exemple des musiques actuelles. Le 27 mai, Fleur Pellerin a présenté aux députés les derniers résultats disponibles sur les festivals, ceux d’une étude réalisée par le Centre national de la variété et du jazz (CNV) avec l’Irma et la SACEM. Si elle se limite à un seul secteur – celui des musiques actuelles – cette cartographie dresse une photographie très précise de ce secteur en 2014. Sur 1615 festivals recensés, on compte 51 disparitions pour 44 créations, soit un solde négatif de 7 festivals. Si, pour les auteurs de la cartographie, ces chiffres « appellent à la vigilance », le solde négatif est à « relativiser » puisqu’il ne représente que 3,2% des festivals observés. « Cette étude révèle la très forte densité et la formidable diversité des 1615 festivals de musiques actuelles en France », commentent-ils. Une appréciation reprise par Fleur Pellerin. « Il y a aussi une vie des festivals, ajoute la ministre, qui peut très bien s’expliquer. Comme l’indique la directrice de l’association des festivals de France, certains festivals ne trouvent pas leur public ou connaissent des conditions économiques difficiles parce que un certain nombre d’artistes augmentent considérablement leurs cachets ».