Afin « d'adapter la lecture publique aux usages du XXI siècle », Aurélie Filippetti propose aux collectivités locales « une réflexion pour ouvrir plus et mieux nos bibliothèques ». Elle a présenté les enjeux de sa démarche la veille de l’ouverture du 34e salon du livre de Paris.

Avec plus de 15 000 bibliothèques réparties sur tout le territoire — c’est le premier réseau culturel de France — les Français disposent déjà d’un accès important aux livres mais aussi – car nombre de ces équipements sont des médiathèques – aux films et à la musique. Une enquête réalisée par Ipsos pour le Centre national du livre (CNL), nous apprend par ailleurs que sept Français sur dix déclarent avoir lu au moins un livre au cours des douze derniers mois et qu'un lecteur sur deux aimerait lire davantage. Face à ces « nouveaux enjeux », les bibliothèques pourraient répondre en partie à cette attente en proposant des horaires d’ouverture mieux adaptés aux « usages de ce XXIe siècle et aux nouveaux rythmes de vie ».

Ouverture dominicale ou en soirée, accessibilité 24 heures sur 24 des services de bibliothèques numériques... Ce sont autant de pistes à envisager aujourd’hui, en tenant compte de la spécificité de chaque territoire. « Aucun modèle n'a, en soi, à s'imposer », a souligné la ministre, en privilégiant le « dialogue ». Ces enjeux posent des questions d’ordres financier, technique, humain, dont les solutions doivent être trouvées en commun accord avec les professionnels et les responsables de chaque collectivité territoriale. Celles-ci « peuvent compter sur le soutien financier de l’Etat mais aussi sur l’expertise et le conseil des services du ministère de la Culture et de la Communication, notamment de la Bibliothèque nationale de France, du CNL et des directions régionales des affaires culturelles ».