Historique
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Cette feuille comporte une ancienne attribution à Velazquez comme beaucoup de portraits dessinés espagnols, mais sans liens avec l'oeuvre connue du maître. On peut la rapprocher d'un Portrait de chevalier et d'une femme (Madrid, Biblioteca Nacional, inv. B. 84 ; Angulo-Pérez Sanchez, 1977, n° 425, p. 72, pl. CVI), attribué par Barcia à Felipe de Liano (vers 1574/1575-vers 1625), portraitiste madrilène renommé, disciple d'Alonso Sanchez Coello. Mais on ne connaît aucune oeuvre de Felipe de Liano, pourtant loué par ses talents de portraitiste par Pacheco (Arte de la Pintura, éd. 1990, p. 532), par Palomino (ed. 1986, p. 98) et par Cean Bermudez (1800, III, p. 36-37). Les hachures centrées sur certaines surfaces à ombrer rappellent la feuille du Louvre, mais aucun autre élément objectif ne permet d'y reconnaître un seul et même auteur. On peut aussi observer qu'un Portrait de chevalier agenouillé (Madrid, Biblioteca Nacional, inv. B. 96 ; Angulo-Pérez Sanchez, ibid, n° 419 p. 71 et pl. CV), autrefois attribué à Juan Pantoja de la Cruz, montre la transition entre ces deux types de facture mais n'aide pas du tout à reconstruire l'oeuvre dessiné des portraitistes de cour pourtant si importants pour l'évolution de ce genre avant Velazquez. (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 157, p. 144)
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