Réponse n° 38
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Domaine
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dessin ; cartes - plans
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Titre
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Porte de la Barre à Macon
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Auteur/exécutant
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RIVAUD Jacques (auteur, ingénieur)
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Précision auteur/exécutant
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RIVAUD : Sous-ingénieur des Etats du Mâconnais Les fonds des archives départementales, notamment la série C constituée par les archives provenant de divers organismes administratifs de l'ancien régime tels que l'Intendance de Bourgogne et Bresse, les États du Charollais, les États du Mâconnais, etc., sur une large période allant de 875 à 1790, conservent de nombreux documents relatant son travail. On sait, par exemple, qu'il fut rétribué pour la création du plan d'alignement de la ville de Mâcon (AD/C420, entre 1769 et 1789). En 1807, il est cité comme "ingénieur, propriétaire, à Mâcon" dans la liste des souscripteurs du Recueil polytechnique des Ponts et Chaussées, Bois et Forêts, Chemins, Routes, Canaux de navigation, Ports maritimes, Exploitation des mines, Dessèchement des marais, Agriculture, Manufactures, Arts mécaniques, Architecture géométrique et hydraulique, et constructions civiles en général, avec Gravures, Paris, Demoraine, Debray et Girard, 1807, 2e volume.
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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4e quart 18e siècle
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Millésime création/exécution
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1788
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Genèse
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projet d'architecture
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Historique
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Jacques Rivaud a réalisé de nombreux projets d'aménagements urbanistiques à Mâcon et dans la région, en tant que sous-ingénieur des Etats du Mâconnais dans le dernier tiers du 18e siècle et au début du 19e siècle. On sait, par exemple, qu'il fut rétribué pour la création du plan d'alignement de la ville de Mâcon (AD/C420, entre 1769 et 1789). La place de la Barre, entrée ouest de Mâcon, fait l'objet de plusieurs campagnes d'aménagement à la fin de l'Ancien Régime, sous l'égide du dernier échevin de la ville, Marie-André-Placide Daugy (1771- 1788) qui avait fait de l'urbanisme et de l'organisation des secours ses priorités. La ville est désenclavée, embellie, assainie : pavage des rues, éclairage public, nouveaux hôpitaux et transfert hors les murs du cimetière de Saint-Pierre. Les voies de communication sont également améliorées : un chemin est ouvert pour aller de la porte de la Barre au pont des Juifs (AD/C497) ; un autre est créé pour relier le faubourg de la Barre à la porte Saint-Antoine, au nord de la ville (AD/C675 et C726). Daugy obtient aussi la concession du terrain où se trouvent les tours et la porte de la Barre, architectures fortifiées du 17e siècle, obsolètes, puis il envisage la construction d'une nouvelle porte pour cette place (AD/C314). C'est pour répondre à cette demande que Jacques Rivaud réalise le projet proposé à la commission, en janvier 1788. Dix dessins, minimum, ont été présentés. Celui-ci porte le numéro 10 au dos : il est le seul connu de la série. La construction de la nouvelle porte de la Barre était jusqu'alors documentée par quelques pièces d'archives, plans et actes administratifs, mais cette feuille est le premier témoignage iconographique référencé. En 1788, il s'agit d'embellir la ville par la construction de portes plus symboliques que défensives. Rivaud propose d'intégrer aux murailles une porte néoclassique laissant libre un large passage. Il a cherché à mettre en avant une ville ouverte et modernisée. Côté ville est dessinée la rue de la Barre, bordée par des immeubles regroupant des fonctions de commerce au rez-de-chaussée sous les arcades et d'habitation dans les étages et à l'attique. Le projet a bel et bien été réalisé ; il en subsiste les premiers immeubles. Il n'est pas possible, en revanche, de certifier que c'est la porte de Rivaud qui a été retenue et construite. (…) Ce dessin présente un grand intérêt local. Il contient des éléments historiques et iconographiques sur l'urbanisme et les monuments de Mâcon en 1788, période d'importants changements dans la ville pour laquelle les musées conservent paradoxalement peu de témoignages, à l'exception d'un modeste fonds de dessins et estampes d'architecture régionale des 18e et 19e siècles qu'il viendrait enrichir. Son auteur, Jacques Rivaud, a réalisé de nombreux projets d'aménagements urbanistiques à Mâcon et dans la région, en tant que sous-ingénieur des Etats du Mâconnais dans le dernier tiers du 18e siècle et au début du 19e siècle. (…) En 1807, il est cité comme "ingénieur, propriétaire, à Mâcon" dans la liste des souscripteurs du Recueil polytechnique des Ponts et Chaussées (...) Construite en 1788, cette porte de la Barre est la dernière construite à Mâcon et une des plus éphémères. Devenue symbole de l'ancien régime, elle est démolie en 1791-1792. Jusqu'en 1795, les derniers fragments de la muraille d'enceinte disparaissent les uns après les autres et les anciennes portes de ville sont remplacées par de simples octrois. La cité peut dès lors se développer hors du carcan de ses anciens remparts. Les musées de Mâcon ont pour vocation de rassembler un maximum d'oeuvres en lien avec Mâcon. Ils conservent, au sein d'un petit cabinet d'arts graphiques, un ensemble de dessins d'architecture qui sont des projets ou des vues d'édifices mâconnais dans la seconde moitié du 18e siècle et au début du 19e siècle. Ceux-ci forment un fonds cohérent qui témoigne des importantes mutations urbanistiques de la cité à cette période. Ce dessin de l'ingénieur Rivaud le complète opportunément.
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Matériaux/techniques
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papier, aquarelle, gouache, encre
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Description
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Aquarelle, gouache et encre sur papier
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Dimensions
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H. en cm 32.5 ; l. en cm 46.5
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Inscriptions
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titre ; signature, date ; titre, situé, auteur, date ; numéro
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Précision inscriptions
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titre, b.c. : Inscription manuscrite (à l'encre) : PORTE DE LA BARRE A MACON ; signature, date, b.d. : Inscription manuscrite : fait par l'ingenieur Rivaud en janvier 1788 ; titre, situé, auteur, date, au dos : Inscription manuscrite au crayon sur la cartonnette : PORTE DE LA BARRE A MACON / (FAIT PAR L'INGENIEUR RIVAUD EN JANVIER 1788) ; numéro, au dos : Sur la traverse du cadre : n°10 porte de la barre O
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Sujet représenté
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vue d'architecture (Mâcon, porte de ville, galerie, arcade, immeuble, rempart, mur, colonne, route, église, clocher, tour, chien, arbre, personnage)
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Etat de conservation
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Etat moyen
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Lieu de conservation
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Mâcon ; musée des Ursulines
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; achat ; Mâcon ; musée des Ursulines
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Date acquisition
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2016
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Anciennes appartenances
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Vente aux enchères, Paris, Drouot, Mallié-Arcelin, 19 mars 2016, 2016
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Numéro d'inventaire
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2017.5.1
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Bibliographie
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Cahiers d'inventaire n° 20 : Dessins (notice illustrée p. 11)
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Copyright notice
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© Mâcon, musée des Ursulines, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Musées de Mâcon
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Renseignements sur le musée
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01720026223
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