Précision inscriptions
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inscription imprimée : page 1 : Félix BOUCHOR Sincèrement artiste, passioné des lignes et des couleurs qui chantent les magnificences de la Forme, Félix BOUCHOR a su rendre, en des oeuvres intenses de poésie, le rêve d'Art qu'il porte en lui, intime et radieux. Cloîtré dans un ancien presbytère aux poutres apparentes, au bord de la Seine, à Freneuse, en Normandie, au milieu d'un décor aux suggestions sereines, c'est là que le peintre travaille. C'est là qu'il a signé ces tableaux aux tons hamonisés discrètement, et qui célèbrent les joies saines et si complètes des champs. Dans cet atelier, point de bibelots rares ou curieux ; mais sur les murs vivent, de la vie expressive de la peinture, des souvenirs donnés par les Maîtres. C'est d'abord un Lion de Benjamin-Constant ; une Femme nue de Lefebvre (ses maîtres) ; un dessin de Bonnat : deux Italiennes au bars l'une de l'autre et riant ; des dessins d'Ingres ; un souvenir de Inter artes et Naturam de Puvis de chavannes ; le portrait du peintre peignant, par Doucet ; un délicieux petit tableau de Merson ; etc... Et, parmi les esquisses ou les copies d'oeuvres finies et livrées au public, se détache une petite toile intéressante, où, dans le demi-jour de son atelier de Sain-Gratien, la princesse Mathilde lave une de ces aquarelles qu'elle fait d'une façon si charmante. Plus loin, une étude de la Batelée d'herbe à Freneuse, envoyée par l'Etat au musée de Marseille et qui valut à son auteur, avec les vifs éloges des connaisseurs, la mention << hors concours >> décernée par le Jury du salon des Champs-Elysées. page 2 : Le crépuscule tombe : des ombres d'un violet doux mélancolisent d'une teinte intime et poétique le paysage environnant : sur l'eau calme de la rivière, le bateau glisse d'un mouvement souple et rythmique, sous la poussée robuste et aisée du paysan. Sur une jonchée d'herbes, une jeune fille est étendue et, la tête inclinée en arrière, elle dort : l'attitude du corps jeune et frais est paisible et heureuse, et chante la joie souriante de sommeiller ainsi, sur un lit d'herbes fraîches coupées, bercée par la cadence des rames qui soulèvent de molles et harmonieuses vagues. A l'arrière du bateau, une femme, les regards fixés sur l'horizon qui fuit, contemple l'eau, le ciel et les arbres avec une expression d'admiration et de recueillement. On sent l'âme simple et fruste, toujours attendrie par le spectacle de la nature et qui voudrait s'emplir, non-seulement les yeux, mais tout l'être, tout le coeur aussi de cette vision touchante du jour qui lentement disparaît, et qui prépare la voie à la nuit, aux étoiles, à la poésie et à Dieu ! Ce vibrant est un sentimental, un rêveur dont l'oeil bleu aime à s'ouvrir, à se poser sur la nature, à la caresser, à la posséder comme une maîtresse bien-aimée... Paysagiste coloré et plein de mouvement, Félix Bouchor rend les harmonies de la terre, avec la compréhension, le sens d'un vrai poète. Voyez-vous derrière ce rideau d'arbres, bordant la rivière ?... l'aurore va se lever : l'eau et les feuilles sont attentives à l'éclat qui va planer sur elles ; les ombres se vaporisent ; la cime des rameaux est illuminée de clartés naissantes ; les rayons vont glisser, d'abord tamisées (sic) par les branches, puis de larges horizons de pourpre viendront magnifier les gloires du réveil à la vie ! Dédaigneux de la réclame, trop profondément enthousiaste de son art pour se prêter à de mesquines convoitises, Félix Bouchor travaille pour lui, pour la satisfaction intime qu'il éprouve à créer beau, à créer vrai. D'esprit aventureux, ancien marin, Félix BOUCHOR a beaucoup voyagé ; l'Orient, terre de soleil et de poésie, a été salué par l'artiste amoureux de lumière et de beauté. Doué d'une voie harmonieuse, il dit les vers de son frère avec un accent musical qui ravit. Les délicats l'ont applaudi, au théâtre des Marionnettes, dans le personnage de Myrtil. Il obtint un franc succès, doublé d'ailleurs par les délicieux décors qu'il avait brossé pour le Noël. BOUCHOR (Joseph Félix), né à Paris en 1853. Artiste peintre, auteur de : La Batelée d'herbes, au musée de Marseille ; Pêcheurs aux verveux, au musée de Lille ; Paysans normands sarclant leur champ, au ministère des Travaux publics, dans la salle à manger du ministre ; etc... Hors Concours. Elève de Benjamin Constant et de Jules Lefebvre. Expose, tous les ans, au Salon des Champs-Elysées, à l'Exposition internationale de la galerie Georges Petit, au Cercle de l'Union Artistique et au Cercle Volney. ; inscription imprimée : page 3 : Sine Coca friget Venus...
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Précision sujet représenté
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Imprimé. ; Lithographie. ; page 1 : en haut, lithographie symbolisant la peinture de plein-air : au centre, les instruments du peintre (toile tendue, parasol, boîte, tubes de peinture, couteau...). A gauche, paysage de montagne ; à droite, paysage campagnard. En début de texte, lettrine richement ornée. page 2 : texte. page 3 : en haut, portrait de J.-F. Bouchor par Brauer ; en bas, scène populaire : un homme (un chasseur) et une femme attablés se font servir du Coca Mariani par une jeune femme assise sur la table. Derrière eux, une femme bois tandis qu'une autre brandit ostensiblement une bouteille de Coca Mariani. La scène est intitulée : Sine Coca friget Venus... Auteur de la notice biographique de Joseph Félix Bouchor reproduite pages 1 et 2. ; Auteur du portrait de J.-F. Bouchor reproduit en haut de la page 3. ; Auteur de la scène populaire reproduite au bas de la page 3.
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