Commentaires
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Pajou veut ici nous faire croire que le noble mais violent bas-relief à sujet guérrier est révélé par des bambins écartant le rideau pour permettre à la lumière du jour de l'éclairer. La logique de ce parti pris est audacieuse et soigneusement orchestrée. Les ombres des enfants sont projettés sur la pierre. Le putto placé sur le rebord inférieur, à droite du centre, oublie la mêlée tourbillonnante derrière lui, pour se reculer avec frayeur à la vue d'un lézard qui escalade la corniche. (Louvre, 1997-1998) 'Conçue à Rome, cette étrange invention - où des putti dévoilent un bas-relief à l'antique - reflète les découvertes faites par Pajou à Rome : l'antique et aussi l'art baroque. Malgré le S.P.Q.R., ornant la bannière déployée, sans rapport avec Troie et de l'Iliade, le sujet de ce relief est celui d'un des deux dessins que le sculpteur expose au Salon de 1759, le premier où il parut. (C. Legrand (sous la dir. de), Musée du Louvre, Département des arts graphiques, Musée d'Orsay, inventaire général des dessins, Ecole française XIII, de Pagnest à Puvis de Chavannes, Paris, RMN, 1997, n° 12, p. 17.) Don de l'artiste à son maître J.B. II Lemoyne, sa vente, Paris, 10 août 1778, n° 67 - Ch. De Wailly, vente Paris, 24 novembre 1788, n° 87 - A. Th. Brongniart, vente Paris, 22 mars 1792, n° 94 - Donjeux, vente Paris, 23 avril 1793, n° 463 - Ch.-L. Cardon, Bruxelles, vers 1912 - Moses Taylor, vente New-York, Park-Bernet, 16-17 octobre 1959, n° 253 - Galerie Cailleux, Paris ; acquis par le musée du Louvre en 1983, sans marque de musée.
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Exposition
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Salon de 1759, Paris, n° 142 - Paris, Musée du Louvre, 1984, n° 91, repr. - J.D. Draper & G. Scherf, Pajou, Sculpteur du Roi, 1730-1809, Paris, Musée du Louvre, 1997-1998, n°23, p. 61
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