Commentaires
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Bien moins connue que celle de son époux, l'effigie de Madame Bertin demeure tout aussi fascinante. Née Geneviève-Aimée-Victoire Boutard (1772-1838), elle était la sour d'un critique d'art qui malmena Ingres dès 1806 au nom de la lutte contre le gothique. Le portrait fut certainement conçu comme pendant à notre n° précédent (RF 4379). Très lié avec Bertin, Ingres dessina également les effigies d'autres membres de la famille (Naef, 389, 391, 392).L'extraordinaire contraste entre l'élégance du bonnet et de la coiffure, et le visage bouffi et moustachu, aux sourcils levés, témoigne d'un réalisme qui ne doit rien à l'animosité. (L.-A. Prat, Ingres, Paris, Musée du Louvre, 5 Continents éditions, 2004, (Cabinet des dessins ; 4), n° 32, p. 85) H. Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A. D. Ingres, Berne, 1977-1980, t. III, chap. 143, et t. V, n° 342, repr Louise Bertin (1805-1877) ; sa nièce, Mme Léon Say ; legs au Louvre en 1917.
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Exposition
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Dessins de l'école Moderne, Paris, Ecole des Beaux-Arts, 1884, n° 416 - Ingres Paris, Galerie Georges Petit, 26 avril au 11 mai 1911, n° 143.
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