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Réponse n° 4219
Domaine

sculpture ; croyances - coutumes ; spectacle - fête

Dénomination

statue (zoomorphe)

Titre

Effigie processionnelle de la Tarasque

Auteur/exécutant

anonyme

Lieu création / utilisation

France ; Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Tarascon (lieu d'utilisation)

Géographie historique

Provence ; Pays d'Arles

Période création/exécution

19e siècle

Millésime création/exécution

1801 entre ; 1900 et

Matériaux/techniques

toile (coton, teinté, peint) ; toile (lin, peint) ; métal ; bois, pin, sureau, roseau (assemblé, cloué, courbé, polychromie) ; cuir, découpage, collage ; paille de céréale ; papier, carton, collage, polychromie ; toile, cousu, peint ; crin

Description

Une toile vraisemblablement en coton teinte en vert et peinte avec raies blanches et couleur brique recouvrz la tête. Morceau de ruban cloué derrière l'oreille droite ; Bande de toile de lin peinte en vert d'une quinzaine de cm terminée dans le bas par un ourlet et clouée sur tout le pourtour de la Tarasque. ; Bande de toile de coton teinte en vert clouée par dessus la bande de toile de lin ; Bande de toile (à chaîne de deux fils) de coton ou de coton mélangé à d'autres fibres épinglée sur la bande verte et terminée dans le bas par un ourlet dans lequel est passée une barre métallique (tissu relativement récent) ; Crinière

Dimensions

Hauteur en cm 150 ; Largeur en cm 183 ; Longueur en cm 380

Inscriptions

tampon

Précision inscriptions

Dessous : Sur la caisse, "EMBALLEUR DES MUSEEES NATIONAUX/;Anc Mon GERFAUD/ESPINA/L. ACCOYER Succ/PARIS/50. RUE DE L'ARBRE -SEC. 30"

Précision utilisation/destination

Etait portée par des hommes qui se glissaient sous la carapace lors des processions qui avaient lieu deux fois par an. La restauration effectuée en 2001 a révélé des interventions et des modifications sur la structure et l'apparence de l'effigie : à l'origine, celle-ci elle était rouge (carapace) et verte (tête) comme sur les gravures qui la représentent. Le tissu qui tombait autour d'elle était vert foncé (il est actuellement rouge). Elle n'avait pas de bourrelet mais une bande circulaire peinte, rayée de rouge et de blanc, bordée de noir en bas et de jaune vif en haut. Elle avait bien une crête dorsale mais peut-être pas de piquants. Ces éléments témoignent de la longue utilisation de cette tarasque processionnelle. Selon la tradition orale, la Tarasque, monstre amphibie et dévoreur, terrorisait la population d'une cité qui prendra son nom : Tarascon. Les plus anciennes sources écrites datent du 12e siècle. La Tarasque, créature hybride, aurait été vaincue et domestiquée par la sainte marthe venue de Béthanie après la mort de Jésus pour évangéliser la population provençale. Cette histoire unissant une ville à un animal monstrueux et un saint libérateur n'est pas exclusivement provençale. En effet, en France, on dénombre près de 40 villes liées à un dragon. Symbole de la maîtrise urbaine sur la nature hostile, leur domestication ou leur destruction par un saint saurochtone (tueur de dragons) et civilisateur exprime aussi le passage du paganisme au christianisme, commémoré lors de processions à caractère religieux et profane au cours desquelles les habitants se rassemblent autour d'une représentation de la bête vaincue. Ces effigies naissent pour la plupart vers la fin du XIIe - début XIII e siècle, à une époque où la cité médiévale est en plein essor. A Tarascon, les fêtes de la Tarasque doivent leurs statuts au roi René : le 14 avril 1474, celui-ci institue les " Jeux et courses de la Tarasque ". Le lundi de Pentecôte et le 29 juillet , une procession singulière à laquelle se mêle une foule en liesse, associe alors un mannequin figurant la bête accompagnée de chevaliers, les chevaliers tarascaïres, à une jeune fille figurant sainte Marthe. On attribue également au roi René la forme définitive de l'effigie " Un monstre à tête de lion avec crinière noire, carapace de tortue, armée de crocs et de dards : dents de lézard, ventre de poisson, queue de reptile, jetant par les naseaux de longues traînées d'étincelles produites par des fusées et à l'intérieur six hommes pour la porter ". Ces jeux, courses et processions autour de la Tarasque se sont imposés au XIXe siècle comme un sujet majeur de l'ethnographie de la Provence. L'intérêt était d'autant plus fort que ces réjouissances paraissaient en voie d'extinction : les courses du lundi de Pentecôte, annuelles avant la Révolution, n'eurent lieu qu'en 1846, 1861, 1891 et étaient en train de subir des évolutions notables. Aussi en 1896, Frédéric Mistral s'est attaché à réunir les objets éclairant la légende, les rituels et à collecter l'iconographie la plus large possible de sainte Marthe et de la Tarasque. La pertinence de la collecte mistralienne vient en grande partie de la connaissance qu'avait le poète de ces fêtes auxquelles il avait dû participer enfant. Elle s'explique aussi par ses lectures, notamment celle du poème en vers de J. Desanat dont il reprendra certaines notations. Dès 1859, Frédéric Mistral avait fait résonner, dans le chant IX de Mireille, les chansons qui accompagnaient l'effigie tourbillonnante de la Tarasque : " Ah ! quand courait l'antique sorcière, lagadigadeou ! la Tarasque ! quand de danses, de cris, de joie et de vacarme s'enlumine la ville morne, nul qui fit en Condamine, mieux que lui ou de meilleure grâce, voltiger dans les airs la pique et le drapeau ". Plus tard, en 1861, il avait même consacré tout un article à ces fêtes, paru en 1862 dans " l'Armana Prouvençau ", article fortement marqué par le texte de J. Desagnat, mais d'une telle préc ision qu'il inscrit au répertoire des sources littéraires ce fait ethnographique. Devenue identitaire, cette fête, célébrée encore aujourd'hui, a inspiré de nombreuses représentations iconographiques savantes ou populaires qui aiguisent l'imaginaire. La Tarasque de Tarascon est l'un des derniers dragons rituels d'Europe. ; - Dossier pédagogique de l'Action culturelle Selon une légende qui s"élabore au XIIème siècle, ce montre réminin qui dévorait la population de Tarascon et des environs, est maîtrisé par sainte Marthe, soeur de sainte Marie-Madeleine. Toutes deux, ainsi que leur frère Lazare (le réssuscité) comptent parmi les premiers évangélisateurs du midi de la France. Marthe fascine la Tarasque grâce au crucifix et à l'eau bénite qu'elle porte, puis lui passe sa ceinture autour du cou. Ce geste d'exorcisme débarrasse la poulation des vieux démons païens qui hantaient les esprits et fait "place nette' au christianisme. Afin de commémorer la libération de la ville et la conversion de ses habitants, le 29 juillet, jour de la sainte-Marthe, un simulacre de bois et de carton, est promené, tenu en laisse par une jeune vierge assistée de "Tarascaires" (porteurs). Le simulacre présenté dans la salle des Rites et Légendes du museon Arlaten a certainement appartenu à une confrérie

Période utilisation/destination

3e quart 19e siècle

Millésime utilisation/destination

1850 vers

Sujet représenté

représentation animalière (animal fabuleux : tarasque)

Précision sujet représenté

De taille plus petite que celle utilisée dans la ville de Tarascon au 19e siècle, elle représente le dragon dompté, selon la légende, par sainte Marthe. Le corps de la bête est composé d'une demi-sphère recouverte d'écailles vertes, soulignées de brun et de jaune, ponctuée de piquants verts à la pointe ensanglantée, le tout étant entouré d'un bourrelet rayé rouge et blanc. L'épine dorsale est couronnée d'une crête épineuse et une longue queue horizontale en bois, peinte d'écailles, est fixée à l'arrière. A l'avant, une tête noire et ronde, à la face féroce, exhibe une bouche ouverte qui laisse voir deux rangées de dents pointues. La lèvre inférieure est ensanglantée. Sur le sommet de la tête, entre deux oreilles noires, est fixée une crinière. Enfin, deux yeux exorbités ainsi que les larges et profonds naseaux renforcent l'aspect effrayant de la bête

Etat de conservation

Bon état ; Complet

Lieu de conservation

Arles ; museon Arlaten

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002

Statut juridique

propriété du département ; mode d'acquisition inconnu ; Bouches-du-Rhône ; museon Arlaten

Numéro d'inventaire

2002.0.2413

Bibliographie

Cités en fête / GUEUSQUIN Marie-France, MESTAYER Monique. - Paris : Réunion des musées nationaux, Musée national des Arts et Traditions Populaires, 1992 . - 119 p. : ill. ; 27 x 21,5 cm. ISBN 2-7118-2713-5

Rédacteur

Monneron Claude-Marie

Copyright notice

© Arles, museon Arlaten, © Direction des musées de France, 2008

Crédits photographiques

© MABY, © DELGADO

 

Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation

 

Renseignements sur le musée

 

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09020029360

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Lots de réponses :  

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