Historique
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Epicerie reconstituée avec - mobilier et accessoires (vers 1900) : comptoirs, rayonnages, torréfacteur, caisse enregistreuse et comptoir caisse, balance Roberval, moulin à café et moulin à poivre de comptoir, vinaigrier Bordeaux, présentoir pour boîtes de cirage, baquet à saumure, vitrine en verre avec armature bois . -achalandée de produits de marques bordelaises et girondines (bouteilles de liqueurs et de rhum, mignonnettes, bouteilles de bière des Brasseries de l'Atlantique, conserves de légumes et de fruits, boîtes de confiserie, sucres, bocaux de bonbons, porte sucettes Perain, pots de moutarde, pot en grès graton Le Lormontais, terrine de foie gras en faïence Vieillard, terrine de foie gras des Comptoirs Entrepôts Girondins, yaourts de La Benauge, paquets de lessive Saint-Marc...). étiquettes de bocaux et flacons de conserveries bordelaises . -boîtes lithographiées en tôle : wagon restaurant, panier d'écolier, scène galante et échantillons pour démonstrations de représentants de la maison Olibet, boîte bonbons Erismann, Cadio Badie, Talencia . -15 plaques émaillées : café Prima, café Masset, rhum Saint Esprit, Rhum Moko, Huile Cayora . -8 tôles lithographiées : rhum Salambo de la maison Bardinet, rhum Charleston de la maison Marie Brizard, liqueur Hanappier, Huile d'olive Duret, Huile olive Champes ainé, Petit pois Dufour. -17 affiches : Lessive saint Marc, Savon La Perdrix, Liqueur du Père Kermann, Liqueur Cordial Médoc, Foire coloniale et internationale de Bordeaux, Huile de la croix verte. -affichettes, cartons publicitaires, albums. Prospère déjà avant 1914, l'industrie agro-alimentaire bordelaise repose sur la richesse et la diversité des produits fournis par l'arrière-pays agricole, l'outre-mer colonial et le commerce portuaire. Les secteurs prépondérants sont entre autres les huileries (L'Huilerie Maurel et Prom, l'Huilerie franco- coloniale, la Grande-Huilerie bordelaise), l'industrie de la conserve (Maison Rödel) et celle des liqueurs et des apéritifs (Marie Brizard et Roger, Maison Bardinet, Maison Secrestat .), les raffineries de sucre (Frugès, Sainte-Croix, Tivoli, Saint-Rémi), les chocolateries (la Chocolaterie de Guyenne, la Maison Louit .), la minoterie (la Compagnie des Grands Moulins de Bordeaux), la biscuiterie (Olibet), ou encore les sécheries de morue. Cette épicerie grâce à ses objets publicitaires évoque cette gamme très variée de produits fabriqués localement et met l'accent sur l'importance des industries alimentaires durant toute la première moitié du XXe siècle à Bordeaux et dans la région bordelaise. Elle vient compléter les collections du musée sur la vie économique, l'activité portuaire, le commerce et les relations privilégiées de Bordeaux avec les colonies ou encore les foires d'expositions coloniales et internationales. Les éléments qui composent cette épicerie furent patiemment collectés par le collectionneur domicilié à Mérignac (banlieue ouest de Bordeaux) à partir de 1985. Ils proviennent d'une ancienne épicerie pour le mobilier (principale épicerie de Romorantin en Loir et Cher, capitale de la Sologne), de foires à la brocante (beaucoup de la région aquitaine) ainsi que des puces à Paris mais aussi de salons (Paris, Bourges.) et salles de ventes spécialisés en art publicitaire (notamment Drouot, Chartres, Nantes...). Tous ces éléments rassemblés sont d'origine ; ils forment aujourd'hui un ensemble cohérent, illustrant l'essor des usines alimentaires à Bordeaux et le commerce qui en découle durant toute la première moitié du XXe siècle mais aussi le développement de l'industrie chimique (autre secteur important à Bordeaux) avec des marques de produits tels que la lessive Saint-Marc ou encore la savonnerie La Perdrix. Cette épicerie a été présentée lors de l'exposition Bordeaux, années 20-30 organisée au musée d'Aquitaine du 24 octobre 2008 au 15 mars 2009 afin d'évoquer l'un des secteurs prépondérants de l'activité économique girondine. Tout au long de ces années de collecte, l'intention première du collectionneur a été de restituer la mémoire de ces marques bordelaises aujourd'hui pour la plupart disparues et témoignant à Bordeaux et en Gironde d'une activité importante sur le plan industriel et commercial. Olivier Londeix, professeur à l'université de Bordeaux III consacre depuis une dizaine d'années ses recherches à l'histoire des entreprises de la région. Le livre qu'il a publié en 2008 " Les marques d'Aquitaine " est très largement illustré par les objets rassemblés dans cette épicerie.
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