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Description
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Les assemblages sont de quatre types ; des queues d'aronde pour les quatre éléments de l'ossature de la caisse, les assemblages de côtés, les façades et arrières de tiroirs. Des feuillures pour les petits panneaux qui constituent le théâtre dans la niche centrale. Le cabinet est recouvert d'un placage de bois d'ébène noir foncé, d'écaille de tortue rouge, les motifs formés par ces placages sont cloisonnés par des incrustations d'ivoire. Le répertoire géométrique prédomine sur le revers des portes ainsi que sur les éléments de façade. Les surfaces géométriques sont entourées d'une baguette d'ébène au motif ondé. Le cabinet est doté de nombreux tiroirs. On en voit quatre lorsque les portes principales sont fermées, deux en haut et deux en bas. L'ouverture des portes découvre deux séries de quatre tiroirs superposés encadrant le petit édicule architectural central. La base des colonnes de l'édicule est la poignée d'un autre tiroir. Le compartiment central est fait d'une scène et de deux superpositions de cinq petits tiroirs. La profondeur du cabinet et la profondeur de la scène du compartiment central ne permettent pas de loger un secret derrière les miroirs. Les compartiments secrets sont dissimulés par les petits tiroirs. On les sort avec des tirettes faites par les traverses inférieures de supports des tiroirs visibles. Chaque partie du cabinet est bien cloisonnée et indépendante des autres. Les formes de ce cabinet correspondent à celles de cabinets anversois des années 1650. Ce type de cabinet se caractérise par un décor alternant l'ébène ou le bois noirci et l'écaille de tortue. Le cabinet est un parallélépipède rectangle avec deux portes en façade et un tiroir en doucine sur la partie supérieure. Le petit cabinet de table (849.22.1) présente ce type de disposition et son couvercle nous donne une idée de la forme qui aurait pu couronner le cabinet anversois. Leur vocabulaire ornemental laisse une grande place à l'architecture, mais surtout à la peinture. Un cabinet anversois est orné en général de peintures de petites dimensions sur les façades de tiroirs. Les fleurs et les sujets mythologiques sont les plus utilisés, parfois le sujet est religieux. Un cabinet avec ces caractéristiques nous donne un exemple de cette production du dix-septième siècle ("Cabinet en bois plaqué d'ébène et écaille rouge..." en vente à Drouot le 3 juin 1985, par Me Ader, Tajan et Picard, n°95 du catalogue). Il est recouvert d'un placage d'ébène et d'écaille de tortue rouge, suivant des formes plus géométriques qu'architecturales. L'intérieur est décoré de peintures sur cuivre de différentes tailles, sur le revers des portes, des grands panneaux, sur les tiroirs des panneaux rectangulaires horizontaux et deux panneaux sur les portes centrales intérieures. Le personnage principal des peintures est saint Louis (1226-1270). Le programme iconographique de ce cabinet prend un ton hagiographique pour décrire la vie de saint Louis. Suivant les épisodes mis en scène la source de cette représentation se trouve dans la Vie de Saint Louis de Guillaume de Saint-Pathus. Guillaume de Saint-Pathus a été le confesseur de la reine Marguerite de Provence puis de sa fille Blanche de France, il écrit la vie de Saint Louis aux alentours de 1300, à partir de pièces de l'enquête pour le procès en canonisation de Louis IX. Chaque scène reproduite sur le cabinet ne correspond pas toujours aux écrits de Guillaume de Saint-Pathus, mais on trouve beaucoup de correspondances entre le texte et les représentations. Nous avons numéroté les peintures suivant leur ordre de lecture sur le cabinet. 1 saint Louis enfant auprès de sa mère ; Chapitre I, page 16. 2 Saint Louis vénérant les reliques de la Passion ; Chapitre VI, page 41. 3 saint Louis visitant les malades. 4 saint Louis alité visité par le Pape ; Chapitre II, page 21 ou chapitre X, page 71. 5 saint Louis béni par le Pape au départ de la croisade 6 saint Louis en pèlerin avec des franciscains ; Chapitre VIII, pag es 56-57("fait des largesses aux frères prêcheurs") ou Chapitre XI, pages 83-84 ("se recommande aux franciscains"). 7 saint Louis à table avec trois pauvres ; Chapitre IX, page 64. 8 saint Louis mort veillé par le Pape 9 saint Louis lavant les pieds de pauvres ; Chapitre IX, page 63 ou Chapitre XII, page 104-105. 10 saint Louis faisant l'aumône ; Chapitre XI, page 89 ("faisant l'aumône au femmes nobles pauvres"). 11 saint Louis en majesté portant le sceptre et le globe 12 éducation d'un enfant par saint Louis ; Chapitre V, pages 30-32 ("enseigne la vertu à son fils et à sa fille "). 13 le mariage de saint Louis avec Marguerite de Provence 14 bataille de saint Louis contre les Maures, représentés avec un turban sur la tête. Chapitre III, page 29
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Bibliographie
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d'après les manuscrits de H. F. Laborde, Paris, 1899
XVIème-XVIIème siècles Bruxelles, 19 janvier-21 mars 1989
Paris, éditions de l'amateur, 1995
( Le meuble d'apparat des Pays-Bas méridionaux XVIème-XVIIème siècles, Bruxelles, 19 janvier-21 mars 1989 )
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catalogue - notice complète
