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Domaine
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imprimé ; estampe
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Dénomination
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livre ; illustration
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Titre
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Mazas
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Auteur/exécutant
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VALLES Jules (auteur) ; LUCE Maximilien (lithographe)
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Précision auteur/exécutant
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LUCE : Paris, 1858/03/13 ; Paris, 1941/02/07 ; nationalité : Française
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Ecole
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France
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Période création/exécution
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4e quart 19e siècle
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Millésime création/exécution
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1894
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Epoque/style/mouvement
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Néo-Impressionnisme
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Historique
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C'est dans une situation politiquement agité que Luce publie en 1894-95 " Mazas ". Confronté à une forte industrialisation, les premières années de la troisième république furent marquées par une prise de conscience sociale propice à la création de mouvements ouvriers et de syndicats. Parallèlement, les années 1890-1894 sont marquées par le développement de regroupement anarchiste virulent qui trouve un écho dans le monde intellectuel et artistique relayé par la publication de journaux tel que : "La révolte ", " Le père pénard ", " L'en dehors ", " Le chambard ". D'origine modeste Luce se rallie à ces idées anarchistes ainsi que Pissarro, Signac, Angrand, Cross et Fénéon. En 1894, suite à de nombreux attentats, le gouvernement opère une rafle dans le milieu intellectuel. Une trentaine de personnes sont incarcérées et jugées, l'événement sera dénommé " le procès des trente ". Luce et Fénéon font parti du lot et seront emprisonnés à la prison " Mazas ". De cette expérience Luce tire parti en réalisant une série de dessins représentant son ami Fénéon et lui même pendant leur captivité. Suite à un procès pitoyable, ils seront libérés après deux mois d'enfermement. La prison Mazas, tire son nom du colonel Mazas mort à la bataille d'Austerlitz. C'était une ancienne prison de Paris, construite par l'architecte Emile Gilbert entre 1845 et 1850. Elle était située en face de la gare de Lyon, donnant sur le boulevard Diderot (anciennement le boulevard Mazas) et fut utilisée de 1850 à 1898. Cette " maison d'arrêt cellulaire " s'inspire des modèles du régime carcéral américain fondé sur l'isolement carcéral et la surveillance panoptique qu'avait fait connaître Tocqueville de retour de sa mission aux Etats-Unis. Elle fut démolie en prévision de l'Exposition universelle. Mazas accueillit principalement les prisonniers de droit commun condamnés à de courtes peines. Parmi les personnalités ayant été incarcérées figurent : Georges Clemenceau, Arthur Rimbaud, Maximilien Luce, Jules Vallès, Victor Hugo, Raspail, Arago.
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Matériaux/techniques
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lithographie, imprimé, papier
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Description
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Texte de Jules Vallès publié avec l'autorisation de Séverine. 10 lithographies de Maximilien Luce. L'Estampe originale, Paris, 1894. 12 feuilles et les deux feuillets de couverture. Numéroté 104. ; livre cousu
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Dimensions
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Hauteur en cm 36 ; Largeur en cm 29.5
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Inscriptions
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numéro
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Précision inscriptions
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numérotation : 104. Luce
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Sujet représenté
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vue d'intérieur, scène (Fénéon Félix, homme de lettres, amateur d'art : peinture, Paris, prison, prisonnier, pièce d'habitation, mobilier, lit, table, chaise, attente, fenêtre, solitude) ; nature morte (table, bol, pain, bouteille, carafe) ; vue d'architecture (homme, prison, couloir, mur, effet de perspective)
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Etat de conservation
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Etat moyen
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Lieu de conservation
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Lagny-sur-Marne ; musée Gatien-Bonnet
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Statut juridique
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propriété de la commune ; don ; Lagny-sur-Marne ; musée Gatien-Bonnet
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Date acquisition
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1973
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Anciennes appartenances
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Gausson Georges
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Numéro d'inventaire
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73-5-1174
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Copyright notice
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© Lagny-sur-Marne, musée Gatien-Bonnet, © Service des musées de France, 2016
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Crédits photographiques
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© Jean-Paul Matifat
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Renseignements sur le musée
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03760003303
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