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Réponse n° 81
Domaine

céramique

Dénomination

coupe

Titre

Melchizédech offrant à Abraham du pain et du vin

Auteur/exécutant

PEINTRE IN CASTEL DURANTE (attribué à)

Ecole

Italie

Lieu création / utilisation

Italie, Marches, Castel Durante (lieu de création)

Période création/exécution

1er quart 16e siècle

Millésime création/exécution

1524

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

La scène illustre un passage de l'Ancien Testament. Après avoir combattu victorieusement les rois qui avaient fait prisonnier son frère Loth, Abraham voit venir à sa rencontre Melchisédech : " Melchisédek (traduction de L.Segond, 1948), roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram... " ( Genèse, XIV, 18-19). Cet épisode biblique bénéficiait d'une charge symbolique en raison du pain et du vin consacrés par le Christ lors de la Cène. Saint Thomas d'Aquin a souligné la préfiguration du sacrifice de Jésus par Melchisédech, et y a vu un fondement du sacrement de l'Eucharistie. Le dessin est tracé en bleu foncé, le modelé est indiqué en ocre jaune et orangé avec des rehauts blancs. L'harmonie d'ensemble est dominée par les jaunes et les bruns, et comprend des bleus et des verts. Le ciel bleu à larges bandes jaunes reproduit les ciels de Raphaël dans les fresques des Loges du Vatican . Malheureusement, les vernis et les nombreux repeints altèrent l'aspect de cette majolique. La rencontre d'Abraham et de Melchisédech fait partie d'un ensemble de cinquante-deux fresques consacrées aux histoires de la Bible, qui décore les voûtes des Loges. Raphaël termina sous Léon X la construction de la galerie aux treize loges projetée par Bramante pour le pape Jules II, et conçut la décoration qui fut terminée en 1519. Il fut aidé dans la réalisation des fresques et des stucs décorant également les murs et les pilastres par plusieurs collaborateurs. C'est à Jules Romain, reconnaissable à son caractère fougueux, que l'on attribue généralement l'invention de la scène représentant Abraham et Melchisédech sur la voûte de la Loge IV. Traditionnellement, Abraham est figuré en guerrier, et Melchisédech en roi-prêtre, tous deux entourés de leur escorte. Au Musée des Beaux-Arts de Dijon se trouve un grand tableau de Sebert (documenté en 1690 et 1691), "Abraham et Melchisédech", datant probablement de 1725, qui ornait le choeur de l'église des Ursulines à Dijon. Giovanni Antonio da Brescia a gravé cet épisode, mais il y a curieusement inscrit une référence au roi Salomon. Il est possible que la majolique de Dijon s'inspire, comme le fait la majolique du Louvre, de cette estampe, car elle est dans le même sens, cependant elle ne comporte pas l'inscription et la scène se déroule dans un paysage. Un siècle après l'exécution des fresques, plusieurs graveurs se sont attachés à en transcrire le cycle complet : Sisto Badalocchio et Giovanni Lanfranchi Parmigiani en 1607, Baldassare Aloisi Galanini en 1613, Orazio Borgiani en 1615, Francesco Villamena dans une édition posthume en 1626. Plusieurs majoliques, d'un style apparenté, portent au revers l'inscription "In Castel Durante" et une date qui oscille entre 1524 et 1526 : parmi elles, cinq sont au musée d'Arezzo, deux au Louvre, une au British Museum, une au musée de l'Ermitage à Saint-Petersbourg. La coupe du Louvre, "L'enlèvement de Ganymède" offre plus d'un point de comparaison : outre le revers, les types de personnages sont les mêmes que ceux de la coupe de Dijon. La fresque de Raphaël a inspiré plusieurs peintres de majoliques ; une coupe du Louvre faite à Faenza vers 1525, copie la gravure de G.A da Brescia et son inscription erronée ; un plat de l'ancienne collection John Scott Taggart est en sens inverse de la majolique de Dijon et inscrit la scène dans un paysage fluvial aux tours et aux rochers lointains ; une assiette du Musée National de Stockholm, ayant appartenu à l'empereur Rodophe II puis à la reine Christine de Suède, situe la scène devant les murs d'une ville. Le rapprochement des majoliques portant la même inscription " In Castel Durante" correspond aussi à des oeuvres peintes par la même main. B.Rackham avait donné au peintre l'appellation " Pseudo-Pellipario ", le Dr J.Chompret l'appelait " Pellipario". J.Giacomotti se posait la question de savoir s'il pourrait s'agir de " Nicola Pellipario". J.V.G. Mallet propose le nom de "Peintre in Castel Durante". (Notice de Claudie Barral extraite de l'ouvrage "Faïences italiennes. Catalogue raisonné du musée des beaux-arts de Dijon", Dijon, 1987) ; voir aussi : Melchisedech offrant du pain et du vin à Abraham (Alb. TH M 2 f° 65 a) Composition inversée ; en rapport avec : Anonyme, Les Macchabées, Paris, Peintre "In Castel Durante", Ganymède, Paris

Matériaux/techniques

faïence, décor de grand feu

Dimensions

Dimensions Diamètre : 27.4 cm ; Epaisseur : 6 cm ; Diamètre (en cm) 27.4 ; Epaisseur (en cm) 6

Inscriptions

marque de fabrique (latin)

Précision inscriptions

marque de fabrique, au revers sur le pied : 1524/ IN CASTEL DU/RANTE

Sujet représenté

scène biblique (Melchisédech, en pied, de profil, couronne, bénédiction, symbole, eucharistie, pain, vin, Abraham, en pied, armure, lance, groupe, homme, récipient pour la boisson)
fond de paysage (montagne, chemin)

Etat de conservation

Bon état

Source sujet représenté

Ancien Testament

Lieu de conservation

Dijon ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier

Statut juridique

propriété de la commune ; legs ; Dijon ; musée des beaux-arts

Date acquisition

1878

Anciennes appartenances

Collection privée, Trimolet Anthelme et Edma

Numéro d'inventaire

CA T 1062 ; 9 (Cat. faïences italiennes 1987)

Bibliographie

Gleize (Emile), Catalogue descriptif des objets d'art formant le musée Anthelme et Edma Trimolet, Dijon, 1883 (n° 1062)
Chompret (Dr Joseph), Répertoire de la majolique italienne, Paris, Nomis, 1949, 2 vol. (I, p. 31 et II, fig. 125 (Atelier de Pellipario))
Tervarent (Guy de), "Enquête sur le sujet des majoliques", Kunstmuseets Arsskrift, XXXVII, Copenhague, 1950, pp. 1-47 (pp. 36-37 et fig. 35, p. 33)
Giacomotti (Jeann), La Majolique de la Renaissance, Paris, PUF, Collection L'Oeil du Connaisseur, 1961 (p. 72)
Barral (Claudie), Faïences italiennes. Catalogue raisonné du musée des beaux-arts de Dijon, Dijon, 1987 (n°9)

Rédacteur

Fraeye Cécile ; Bardin Dominique

Copyright notice

© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© François Jay, musée des beaux-arts de Dijon

 

Renseignements sur le musée

 

01370011060

Notices :  

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Lots de réponses :  

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Requête :   ((1ère moitié 16e siècle) :PERI )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0