Description
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Pierre noire, avec rehauts de craie blanche, sur papier beige. Collé en plein (montage du XVIIIè siècle) ; annoté au verso du montage, à la plume et encre noire :52 la nation
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Commentaires
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A la mort de Colbert en 1683, Le Brun perd son principal protecteur et doit affronter une cabale menée par Louvois et Mignard. Il peint alors en 1685, à la demande du Roi, le tableau Jésus élevé en croix pour l'opposer au Portement de Croix de Mignard, jugé comme le meilleur tableau jamais exécuté, et clore la cabale. Le Brun poursuit le cycle de la vie du Christ avec d'autres tableaux que la mort en 1690 l'empêche de terminer. Il semblerait qu'il ait voulu rivaliser avec le cycle des Sept Sacrements de Poussin (J. Thuillier, 1963). Le tableau, passé des collections de Louis XIV au musée du Louvre (Inv. 2885), a été mis en dépôt au musée des Beaux-Arts de Troyes. Il a été gravé par Benoît Audran en 1706 (Weigert, 1965, n° 69). Le Louvre possède près de 60 dessins en rapport avec le tableau. Diverses études pour le groupe des Saintes femmes autour de la Vierge, dans la partie gauche du tableau. En haut recherche pour le manteau d'une des Marie, derrière Madeleine ; il est ici proche de la peinture contrairement à une première étude pour cette figure (Inv. 27741). La main de la même femme tenant un pan de draperie est étudiée séparément. En bas, étude d'un détail du manteau de saint Jean. Les deux autres mains ne se retrouvent pas exactement dans le tableau. (L. Beauvais, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, Inventaire général des dessins, Ecole française, Charles Le Brun, 1619-1690, tome I, Paris, RMN, 2000, n° 1404, p. 400) Atelier de Le Brun. Entré dans les collections royales en 1690 ; paraphes de Claude Delamotte (L. 478) et de Jules Robert de Cotte (L. 1963) ; marque du musée (L. 1886).
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