Réponse n° 52950
|
|
|
Domaine
|
dessin ; Asie orientale
|
Appellation
|
gouache chinoise
|
Titre
|
Entretien chez un mandarin
|
Lieu création / utilisation
|
Asie, Chine, Canton (lieu d'exécution)
|
Période création/exécution
|
1ère moitié 19e siècle
|
Epoque/style/mouvement
|
époque Qing (1644 - 1911)
|
Matériaux/techniques
|
papier anglais, gouache
|
Description
|
Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d'exportation Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane " J. Whatman ") ont permis d'établir une datation assez précise des peintures. Le filigrane " J. Whatman " se retrouve sur plusieurs des gouaches conservées au musée Dobrée. La famille Whatman détenait l'une des plus prospères manufactures de papier au XVIIIe siècle en Angleterre James Whatman l'Aîné avait des moulins pour la fabrication du papier dans le comté de Kent depuis 1733. Son fils, James Whatman le Jeune (1741-1798), développa la fabrique et devint l'un des principaux fournisseurs de papier en Angleterre et celui le plus couramment rencontré parmi ceux utilisés pour les peintures chinoises d'exportation. C'est à partir de 1794 que James Whatman le Jeune commença à dater ses moules, ce qui est très utile pour établir des datations. Le papier Whatman était spécialement adapté aux climats asiatiques : ce gage de qualité, ainsi que les bonnes relations que James Whatman entretenaient avec la East India Company, permit au papier d'être présent sur le marché de Canton depuis 1790 jusque dans les années 1820. William Balston, successeur de James Whatman, continua d'utiliser le filigrane " J. Whatman " avec les firmes Hollingston & Balston puis Balston tout seul après 1805 Ce papier anglais était le plus commun des papiers occidentaux utilisés par les artistes chinois. D'une part, pour ses qualités supérieures, et d'autre part, grâce à la très grande quantité importée à Canton pour de multiples usages : registres, livres de comptes, lettres.. Mais il n'était pas le seul acheté en Chine. En 1816, le marchand américain Benjamin Shreve apporta avec lui 90 rames de papier américain. ; Deux personnages en tenue de fonctionnaire s'inclinent devant un mandarin sur un tapis rouge, dans une grande pièce avec rangées de chaises de chaque côté. En arrière plan, panneaux avec motifs de fleurs et autel sur lequel reposent des plumes de paon, un sceptre ruyi en jade et trois grosses pêches. Les relations quotidiennes, comme le règlement des affaires, sont introduites, en Chine, par un cérémonial très rigoureux dont chacun s'acquitte aussi minutieusement que machinalement, selon son rang, sa parenté ou son âge. "Lorsque deux Chinois d'une même condition égale se rencontrent, ils se baissent !'un vers l'autre, joignent les mains du côté gauche, et les remuent avec affection (sic) ; mais si tes personnes sont d'un rang supérieur, alors ils joignent les mains devant eux, les élèvent et les abaissent plusieurs fois de suite, en s'inclinant profondément et en répétant les mots Tsin'tsin, Tsin-Leao (je vous salue)". (M. de Guignes, Voyages à Péking (...), II, p. 359) Toute visite est annoncée par l'envoi d'un compliment, dont les termes, selon l'usage, sont pleins de respect et de soumission. Ce compliment, qui porte le nom du visiteur sollicitant l'audience, est "contenu dans un billet de papier rouge plié en forme de paravent, et ayant sur !e dernier feuillet un petit morceau de papier doré de forme triangulaire La personne que l'on vient voir est libre d'accepter ou de refuser la visite : dans ce dernier cas, elle se contente de rendre le billet, et fait dire à celui qui l'a remis, de ne pas se donner la peine de descendre du palanquin". (M. de Guignes, Voyages à Péking..., Il, p 261). On remarque ici la présence du sceptre ruyi, insigne de dignité des mandarins, posé au centre de la table. Le plus souvent, ce sceptre était en jade
|
Dimensions
|
Hauteur avec marges en cm 39.5 ; Largeur avec marges en cm 48.3 ; Hauteur en cm 41.8 ; Largeur en cm 33.3
|
Inscriptions
|
légende (anglais) ; numéro
|
Précision inscriptions
|
légende, En bas au centre : Chin chin, canj hee, (how do you do ?) ;Au recto : "n° 20" écrit au crayon de bois
|
Etat de conservation
|
En 2012 : Bon état
|
Lieu de conservation
|
Nantes ; musée départemental Dobrée
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété du département ; legs ; Loire-Atlantique ; musée départemental Dobrée
|
Anciennes appartenances
|
Collection privée, Dobrée Thomas (I), (Commandé par) ; Collection privée, Dobrée Thomas II
|
Numéro d'inventaire
|
2002.14.2 ; 543.2 (Ancien numéro)
|
Commentaires
|
Vente d'une collection de gouaches chinoises d'exportation à la Vente Internationale d'Art et d'Antiquités de Maastricht, 14-23 mars 2003, par Martyn Gregory, 34 Bury street, St. Jame's, London SW1Y 6AU, www.martyngregory.com (cf. dossier d'oeuvres)
|
Bibliographie
|
Catalogue général des collections du Musée Th. Dobrée. par P. de Lisle du Dreneuc, conservateur, Mr l'Abbé Durville et M.P. Soullard, 1906 Nantes, imprimerie moderne. (p. 82) "Voyage à la Chine" 1817-1827 Collection Th. Dobrée, Marie Richard, Nantes, 1988 (pp. 61 et 63) in "the world of interiors", juin 1989, pp. 160 à 169 (pp. 160 à 169) Victoria and Albert Museum, Far Eastern Series, 1984 Cl Crossman, The decorative arts of China trade, Paintings, furnishings and exotic curiosities, 1991Wh
|
Rédacteur
|
Gallard Claire ; Bagrin Sylvie
|
Copyright notice
|
© Nantes, musée départemental Dobrée, © service des musées de France, 2012
|
Crédits photographiques
|
© musée Dobrée
|
|
demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
Contact musée
|
|
07450076142
|
|