Domaine
|
ethnologie ; Asie ; musique - chant - danse
|
Dénomination
|
flûte
|
Lieu création / utilisation
|
Asie orientale, Tibet (lieu de création)
|
Historique
|
Damaru et rkang-gling sont des instruments importants de la musique rituelle et sacrée du bouddhisme tibétain. Ils font partie des instruments de base de la vie d’un monastère. Ils accompagnent le calendrier liturgique, les offices quotidiens, mensuels et annuels, ainsi que les célébrations exceptionnelles et la récitation quotidienne de textes rituels associés à la pratique du gcod. Cette technique de méditation a pour but d’éliminer l’attachement à l'ego. Elle a été introduite au Tibet aux XI-XIIe siècles par un yogin indien et s’est peu à peu répandue dans toutes les écoles de bouddhisme tibétain. On trouve ces deux instruments dans les sources tibétaines écrites, notamment dans de grands Tantras qui consacrent des passages aux attributs musicaux de certaines divinités. Ils constituent les attributs traditionnels des maîtres religieux, des divinités d’élection ou des bouddhas suprêmes dans l’iconographie du bouddhisme tibétain. Damaru et rkang-gling évoqueraient le son qui emplit les différents paradis et sont souvent représentés dans les peintures d'offrandes destinées à orner les chapelles dédiées à des divinités. Rkang-gling signifie flûte en jambe d’homme, mais, d’un point de vue organologique, il appartient bien à la famille des trompes car le son est produit par la vibration des lèvres du musicien. Selon les sources, c’est le fémur qui est utilisé. L'os est coupé sur une longueur d’environ trente à quarante centimètres, éliminant la tête du fémur, le bas de l’os constituant le pavillon et la partie sectionnée l'embouchure. Le choix de l'utilisation d’un os féminin ou masculin obéit à un processus complexe, selon l’usage et les pouvoirs prévus pour la trompe.
|
Découverte/collecte/récolte
|
Asie orientale ; Tibet (lieu de collecte)
|
Matériaux/techniques
|
os, taillé
|
Description
|
os humain
|
Dimensions
|
hauteur en cm : 30 ; largeur en cm : 7
|
Utilisation/destination
|
instrument de musique
|
Précision utilisation/destination
|
D’après sa forme et son pavillon percé de deux trous, la trompe présentée ici servirait à appeler les messagères célestes, êtres féminins qui jouent un rôle majeur dans la transmission des enseignements religieux. Les différentes parties de l’instrument (embouchure, pavillon ...) font d'ailleurs appel à des références symboliques importantes, assimilées tantôt à des divinités, tantôt à des démons. Dans les deux cas, l’utilisation de matière osseuse humaine rappelle un concept cher au bouddhisme tibétain : l'impermanence de l'existence.
|
Lieu de conservation
|
Toulouse ; museum d'histoire naturelle
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; Toulouse ; mode d'acquisition inconnu ; museum d'histoire naturelle
|
Numéro d'inventaire
|
ETH AC TI 2
|
Rédacteur
|
Sylviane Bonvin
|
Copyright notice
|
© Toulouse, muséum d'histoire naturelle, 2018 © Service des musées de France, 2018
|
Crédits photographiques
|
© Toulouse, muséum d'histoire naturelle
|
|
Renseignements sur le musée
|
Site complémentaire
|
2000 ans, 2000 images
|
|
70130004354
|