|
Historique
|
La Croix-Rouge américaine a été fondée en 1888 par Clara Barton, enseignante puis secrétaire dans le Massachusetts qui deviendra volontaire pour soigner les blessés de la Guerre de Sécession. Elle traitera avec les bureaucrates du service des armées pour mettre au point une société pour l’acquisition et la distribution de matériel pour les soldats blessés. En 1859, Henri Dunant pratique le même genre d’expérience sur le champ de bataille de Solferino. En découlera la création du « Comité international de secours aux militaires blessés » qui deviendra le « Comité international de la Croix-Rouge ». C’est lors d’un voyage en Europe en 1869 que Clara Barton prend connaissance de l’action d’Henri Dunant. Elle s’impliquera dans les actions à l’arrière du front de la guerre franco-prussienne de 1870. A son retour aux Etats-Unis, elle milite pour l’adhésion du pays à la Convention de Genève afin d’y implanter une branche de la Croix-Rouge. Elle y parviendra en 1873. Même si la population et les dirigeants des Etats-Unis pensaient qu’aucune catastrophe comparable à la guerre civile qu’ils venaient de vivre se reproduirait, des moyens sont investis, notamment grâce à l’aide financière du riche John D. Rockefeller. Lors du premier conflit mondial, malgré la neutralité des Etats-Unis, l’attachement des américains à la France les pousse à aider ce pays où un grand nombre de leurs compatriotes vivent. Des organismes comme l’American Relief Clearing House entrent en scène pour acheminer des dons matériels. L’Hôpital américain de Neuilly qui avait été créé en 1906 accueillera les blessés français avec le soutien de l’ambassadeur Herrick qui fera agrandir le bâtiment pour constituer le très moderne American Ambulance Hospital. La Croix-Rouge américaine n’interviendra sur le territoire français qu’à la mi-juin1917 pour un soutien matériel et financier. Elle est divisée en deux départements : - les affaires militaires, - les affaires civiles afin de venir en aide aux réfugiés et à la population locale en offrant nourriture, vêtements et soins. Après la guerre, l’American Red Cross reste très présente sur le territoire en gérant vingt-quatre hôpitaux et leurs nombreuses annexes (dispensaires, fabriques de prothèses, centres de convalescences, cuisines de régime, services de désinfection). Les services de consultations médicales jouent un rôle crucial au plus près de la population. Le bureau municipal d’hygiène, créé en mars 1922, est mis en place en 1923. Il comprend un hygiéniste chargé de conseiller le chef de service et ses collaborateurs et d’établir des liaisons avec les médecins et architectes compétents. Parallèlement, le service des « infirmières visiteuses » plus tard appelées « assistantes sociales » voit le jour. Il consiste dans un premier temps à assurer la visite des jeunes mères et des nourrissons et le service scolaire. Dès 1923, deux infirmières sont chargées de ces missions. La création en 1922 d’un brevet de capacité professionnelle permettant de porter le titre d’infirmière diplômée de l’Etat vient qualifier ses assistantes. Mais très rapidement leur rôle s’élargit et consiste en plus à prodiguer conseils et assistance, à enquêter sur les maladies contagieuses, à instruire les demandes d’emplois, de services et d’allocations adressées à la municipalité. Sur le terrain, un climat de confiance et non de surveillance s’instaure entre celles-ci et les familles visitées. A Suresnes, dans les deux groupes scolaires existants rue Jules Ferry et rue Jean Macé, ce sont des infirmières qui sont chargées du secrétariat de l’inspection médicale scolaire. La cité- jardins bénéficiera de ce même système dès sa création. Les assistantes scolaires ont aussi pour tâche de communiquer aux familles les résultats des visites médicales passées dans les écoles et de surveiller la fréquentation scolaire. Dès leur introduction dans la ville, la crèche municipale est complètement reconstruite et réaménagée, elle intègre la consultation préna tale de nourrissons et sa distribution de lait stérilisé (la goutte de lait) ainsi qu’un centre clinique de puériculture édifié par une aide patronale. Douze infirmières visiteuses y sont attachées. En 1935, les infirmières visiteuses devenues assistantes sociales depuis la création d’un nouveau diplôme en 1932, sont réparties sur toute la commune et ont étendu leurs champs d’actions. Elles sont chargées d’enquêter sur les demandes d’assistance, sur les malades sociaux et d’agir comme puéricultrices surveillantes. Hygiène, santé, prévention et contrôle social tels sont les secteurs d’activités des infirmières visiteuses. Les femmes en exclusivité, gèrent la petite enfance, l’enfance fragile et les activités éducatives d’éveil, la prévention et la protection. Les écoles maternelles publiques sont traitées en jardins d’enfants dans chaque quartier avec un service d’inspection médicale approfondie avec la polyvalence sociale et scolaire des infirmières visiteuses.
|
|
Précision sujet représenté
|
Cette affiche, "La visiteuse d’hygiène vous montrera le chemin de la santé. Elle mène une croisade contre la tuberculose et la mortalité infantile : Soutenez-la !", appelle au don pour soutenir le travail des infirmières visiteuses, affirme le rôle crucial de ce personnel médical en France. En effet, elles sont les clés de la lutte contre la tuberculose et la mortalité infantile qui fait des ravages dans l’après-guerre. On y voit une femme vêtue d’un manteau noir, le port altier, coiffée d’un chapeau en fourrure qui porte une petite fille rachitique coiffée du bonnet phrygien. L’enfant malade représente la souffrance de la France et particulièrement de sa jeune population contrainte par le manque de nourriture et la mortalité infantile. Elle porte un regard désespéré vers le spectateur de l’affiche. La scène prend clairement place à Paris dont on distingue la Tour Eiffel en arrière-plan. L’affichiste a su jouer avec les symboles français tout en faisant appel à la sensibilité des contributeurs potentiels.
|
catalogue - notice complète
