Description
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Correspondance de Monsieur Bréjou envers Monsieur Mensch, composée d'une lettre manuscrite sur un papier à entête et d'une enveloppe à entête également. Dans cette lettre, Monsieur Bréjou, entrepreneur en maçonnerie à Paris et employeur de Monsieur Mensch réfugié à Chevannes, évoque les difficultés d'approvisionnement (nourriture, vin et matériaux). Il remercie chaleureusement Monsieur Mensch pour son colis de pommes de terre.
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Précision inscriptions
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lettre, recto : PARIS, LE 14 avril 1941 / Mon cher Minche, / Merci beaucoup pour votre colis qui est très / apprécié, car les pommes de terre sont excessivement rares ; / vous avez eu là une excellente idée dont je ne peux / que vous féliciter chaleureusement. / J'en fat planter le plus possible à / St Thibault, mais je ne sais pas si 'obtiendrai / de bons résultats, car l'engrais manque. Le fermier / et le nouveau garde ne sont pas d'accord, ils se font la / guerre ! celà ne leur suffit pas comme celà ! Le / garde est honnête et ne vet pas se prêter aux / combinaisons du fermr ! Alors ça ne va pas ! / Mathieu, Tardif et (?)audade travaillent / toujours ensemble dans la même mason, mas au / ralenti, car le ciment devient introuvable. Pour / mon compte j'aurais droit, mais sans garantie, de / 20 sacs de ciment et de 500 kgs d'acier par mois ! Il / n'y a pas de quoi faire de gros travaux. Je crois que / vous avez aussi bien fait de rester dans votre pays, car / tant que la situation ne sera pas arrangée, le batiment(sic) / lettre, verso : ne pourra pas marcher. Les travaux d'entretien / des immeubles sont nulles, les loyers rentrant environ / au 1/3 du temps normal, il ne reste pas de fonds / pour faire des travaux et combien même il en / rentrerait, on n'aurait pas les 3/4 du temps les / matériaux nécessaires ! La situation n'est pas brillante / à tous les points de vue, on ne peut espérer que / des temps meilleurs. / J'a toujours de bonnes nouvelles de mon / frère, il paraît qu'il prend le temps comme / il vient et très philosophiquement. Je lui envoie le plus possible de colis, mas ce n'est pas très / commode de trouver ce qu'il faut pour les composer. / A l'occasion voyiez et dites moi, si dans / votre pays, il y a encore quelques bonnes boutelles dans leurs / caves. Pourraient-ils m'en expéder une caisse ? / Ici, c'est encore un produit qui devient rare, ou / alors à des prix astronomiques ! / Et vous que devenez-vous ? Etes-vous toujours / dans les coupes de bois ? Et la santé, toujours parfaite ? / Encore une fois merci pour votre aimable / colis. / Bonne poignée de mains et bien à vous. / (signature) enveloppe, recto : Monsieur Minche / à Chevannes / par l'Etang-Vergy / Côte d'Or
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Copyright notice
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© Nuits-Saint-Georges, musée municipal, 2009, © Service des musées de France, 2015
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