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Précision inscriptions
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signé : Gravé et Imprimer par MARRE (...illisible) ; annotation : (Nota : il faut à la vignette du milieu, prononcer le mot Soleil.) ; inscription : Nous poursuivrons, par les voies légales, tous contrefacteurs / (...illisible) de cette ouvrage non revêtu de cette (... illisible) : inscription et prière : Après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, les Espagnols, commandés par Pizarre, voulurent s'emparer du Pérou. Cet Empire était alors gouverné par les Incas se disant les enfans du Soleil : Huascar régnait sur la province de Cusco, Ataliba sur celle de Quito. Ils étaient frères, mais ennemis déclarés : leurs divisions occasionnèrent la guerre civile qui, tôt ou tard, entraîne la chûte des états. En effet Pizarre, profitant des troubles qui agitaient l'Empire, en fit aisément la Conquête. Les Espagnols, loin d'être modérés dans la victoire, se livrèrent aux plus grands excès envers les naturels du Pays : Huascar avait cessé de vivre, et Ataliba, après un jugement inique, fut impitoyablement étranglé. Les derniers rejetons de ces malheureux Incas, des Grands-Prêtres, des Magistrats, des peuplades entières, fuyant la tyrannie de leurs oppresseurs, allèrent chercher un refuge dans des contrées lointaines : emportant avec eux les instrumens aratoires et tout ce qu'ils pouvaient avoir de plus nécessaire, ils traversèrent les déserts, gravirent les montagnes, descendirent de leurs sommets et arrivèrent enfin, à des plaines fertiles, produisant des grains de toute espèce, arrosées par des fontaines et des rivières, et bordées par de riants coteaux couverts d'arbres donnant les meilleurs fruits, et, ce qui est rare en Amériquen de Ceps chargés de raisins. Plusieurs de ces coteaux renferment dans leur sein, des mines de Pierres précieuses, de Diamans, d'Argent, d'Or et de Fer. Il semble que la Divinité qui prévoit tout, eut réservé ce beau Pays pour les infortunés Indiens. Les Saisons s'y trouvent divisées, comme dans les climats tempérés d'Europe, en Hiver, en Printemps, en Eté et en Automne. C'est là que les Péruviens, oubliant lur première Patrie, vivent en paix, depuis plusieurs Siècles. Il sont régis par des lois du sage Manco qui fut leur premier Souverain, et gouvernés par l'un des descendants de cet Inca-législateur. De jour en jour, ils améliorent leur civilisation, Craignant de nouvelles persécutions, ils ont toujours voulu rester ignorés. Dans une des fêtes de ce peuple, qui adore le Soleil et le reconnaît pour Dieu, le Grand-Prêtre, étant au pied d'un Autel élevé à mi-côte, au milieu d'arbrisseaux couronnés de fleurs, les regards fixés et les mains levées vers l'astre bienfaisant qui nous éclaire, lui adresse, en son nom et en celui des Indiens qui l'entourent, cette fervente / Prière. / O Toi qui règnes éternellement, et brilles avec tant d'éclat et de majesté / au milieu des Cieux ; Toi qui, en rassemblant diverses parties des Elémens, formas la Terre, la / Lune et les autres Globes que, par ta force et ta puissance, tu fais tourner, chaque jour, sur leur axe, / devant toi, pour les animer par ta chaleur vivifiante ; Toi qui répands cette lumière immense qui frappe nos / regards et nous annonce la grandeur infinie ; Toi qui soulèves les Mers, rompes, élèves les Eaux, formes, étends les / nuages, lances les vents pour les porter au loin, en laissant tomber les pluies qui viennent fertiliser nos campagnes ; Toi qui, / dans tous les Pays, fais germer, croître et mûrir, pour notre subsistance, les grains, les fruits et les autres productions qui couvrent / nos plaines et décorent nos coteaux ; Toi dont les feux pénètrent dans le sein des mines qu'ils transforment en Pierres précieuses, en / vifs diamans, en riches métaux, en fer, bien plus nécessaire, qui, dans les mains des hommes laborieux, sert aux arts, à l'agriculture, à / tous les travaux utiles ; Toi qui, ne voulant rien laisser d'imparfait, mets en nous la conscience, ce for intérieur qui, lorsque nous suivons / ses impulsions, nous dirige vers le bien, et nous agite et nous tourmente, par de cruels remords, quand nous avons fait le mal ; Toi qui / en nous donnant la vie, nous donnes aussi une âme qui nous survit jusque dans l'Eternité, et doit paraître, devant toi, pour être jugée selon nos / bonnes ou mauvaises actions ; Toi qui, au grand jour, comme dans les Ténèbres, par toi, ou par tes émanations, es dans tout, par-tout, / vois tout, entends tout, connais les perfidies, les injustices et les crimes, les plus cachés, des fourbes, des Pervers, des Traîtres, des Hypocrites, de tous les méchans ; et quand pour les effrayer, ou pour les punir, tu formes les noires Tempêtes, déchaines les Ouragans impétueux, fais gronder le Tonnerre, / lances la foudre, allumes, enflammes les Volcans qui minent , ébranlent, ouvrent la Terre.... que ceux des coupables qui n'auront été ni atteints, / ni engloutis, tremblent et se corrigent ! .... tu les avertis de la sévérité de tes châtimens.... Et si trop enclins à faire le mal, nous venions à / commettre, sans cesse, d'horribles forfaits, craignons ta juste vengeance, craignons l'approche de tes feux qui viendraient embraser et faire disparaître / ce Globe que tu tiras du Chaos.... Toi qui créas tous les Etres, et formant les deux Sexes pour multiplier, insinuas dans / leurs coeurs et dans leurs Sens, l'amour et sa flamme attractive, ravissante, par qui tout s'approche, par qui tout / s'anime, par qui tout naît et se reproduit sans cesse ; Toi qui répands tes bienfaits sur tout ce qui respire et donne, aux / différents Etres, l'intelligence nécessaire à leur existence : ...., Père de la nature ! dans tout, par-tout, apparaît ta divine essence : / Pourrions nous la méconnaître, quand portant nos regards vers ton flambeau sacré, nos yeux sont éblouis par sa beauté, par / sa splendeur, et nos âmes saisies du plus saint respect ; quand privés de ta vive chaleur, par le mouvement périodique qui nous élève et nous / incline, le triste, le froid hiver vient tout flétir et tout glacer : nos climats appauvris et desséchés, présentant avec les eaux, devenues / stagnantes et compactes, une masse informe, sans végétation, sans vie, n'étant plus que l'Emblême du Néant ; et quand, ramenés vers / toi, nous voyons tout renaître et tout s'animer : les ruisseaux, les fontaines, les rivières, les fleuves, se dilater et reprendre leurs cours ; les oiseaux faire retentir / l'air de leurs chants mélodieux ; les fleurs s'épanouir et répandre leurs parfums ; la vigilante Abeille venir pomper, dans leur calices, le doux miel qu'elle / va déposer dans les alvéoles qu'elle a construits sous la ruche, avec autant d'art que d'économie, prévoyant les besoins qu'elle aura dans la dure saison ; / les Jardins, les Prairies, les Vallons, les Collines, les Bosquets, les Forêts, reprendre leurs riantes et magnifiques parures ; nos fertiles champs se couvrir de / nombreux Epis, jaunis, dorés par tes feux, et moissonnés par les habitans laborieux des campagnes ; tes rayons colorer et mûrir le raisin dont le jus / délectable nous anime et fait briller, dans nos joyeuses fêtes, la vive et franche gaîté ; Enfin ta douce influence, ton ouvrage et tes miracles, opérer / toutes les merveilles qui nous entourent.... Comblés de tes dons, existant par toi, pénétrés de la plus vive reconnaissance, et brûlant du feu que tu / fais circuler dans nos veines....(1) Nous te saluons O notre Souverain Maître ! reçois nos hommages et nos humbles Prières ! .... Et s'il est, / au dessus de toi, un auteur suprême qui gouverne le vaste univers, et que nous ne pouvons connaître ni comprendre, puisqu'il est invisible / à nos yeux, sois notre interprête, reporte lui nos adorations ! .... Grand Etre nous t'implorons ! couvre nous de tes rayons, entretiens, / renouvelle la flamme qui est en nous, qui vient de toi, doit retourner à toi, et, par tes célestes et bienfaisantes communications, / fais régner, dans nos coeurs, tous les sentimens de l'homme juste ; inspire nous tout le bien que nous pou v ons faire à nos semblables ; / donne nous le courage et la force, de vaincre les passions deshonnêtes et les mauvais penchants qui pourraient nous entraîner / au vice et nous faire nuire aux autres créatures ; dirige nos actions dans le sentier de la vertu ; fais que nos âmes restent / pures et sans tache ; et dans nos derniers moments, reçois les dans ton sein, pour y jouir d'une paix éternelle et / d'un bonheur inaltérable ! O mon Père § O mon Dieu ! daigne éxaucer nos voeux !!! / (1) Ici le Grand-Prêtre au pied de l'Autel, l'Inca, les Princes, leurs chastes épouses, / sous le Portique, et les Indiens placés sur les gradins dressés aux deux / côtés et au dessous, se prosternent, mettent un genou à terre, et après / s'être inclinés, ils fixent leurs regards et lèvent les / mains vers le Soleil. ; numéro d'inventaire : 2011.0.191
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