Précision auteur/exécutant
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MANIGLIER : Paris, 1825 ; Paris, 1901 MICHEL-ANGE : Caprese, 1475 ; Rome, 1564 ; nationalité : Italienne
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Historique
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cette copie des esclaves de Michel-Ange, orgueil du Connétable à Ecouen, furent commandées par le duc d'Aumale pour la décoration de la porte d'honneur du château de Chantilly et payées, en même temps que deux bas-reliefs sur pierre, 23000 francs. Le sculpteur Henri Maniglier figura au Salon dès 1850 puis en 1863 et en 1868. Les statues originales devaient faire partie du tombeau de Jules II. Le projet ayant été modifié, elles quittèrent l'Italie et arrivèrent à la cour du roi de France par l'intermédiaire d'un exilé florentin, le maréchal Roberto Strozzi. Offertes au Connétable, qui les avait installées à l'entrée de son château d'Ecouen, elles y restèrent jusqu'à la Révolution et entrèrent au Louvre en 1794. Certains y voient l'asservissement des Arts après la mort du Pape, grand mécène. D'autres reprennent l'idée de Platon qui veut que l'âme humaine soit enchaînée à un corps pesant. L'esclave de droite, le rebelle, donne l'impression de vouloir se libérer d'une emprise mystérieuse, le bras tente de se détacher, sa jambe droite s'appuie sur le socle pour donner l'énergie nécessaire à la libération, qu'elle soit physique, politique ou esthétique. L'esclave de gauche, le mourant, se laisse porter par son destin. L'un a une musculature exagérée montrant son effort, la tête est droite, les yeux sont ouverts. L'autre a une musculature qui reste timide, la tête est penchée en arrière, les yeux sont clos, symbole d'un abandon. (Source : MARENGO, Françoise)
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