Joconde - catalogue - dictionnaires
Joconde
Portail des collections
des musées de France
logo  catalogue - notice complète
  icone imprimer
Réponse n° 52
Domaine

sculpture ; médiéval ; croyances - coutumes

Dénomination

statue ; fragment

Titre

Saint Georges et le dragon : Fragment d'épée

Auteur/exécutant

SLUTER Claus (auteur)

Précision auteur/exécutant

SLUTER : Haarlem, 14e siècle ; Dijon, 1406 ; nationalité : Anciens Pays-Bas

Ecole

Flandre

Lieu création / utilisation

France, Bourgogne (lieu de création) ; France, Côte-d'Or, Dijon (lieu d'utilisation)

Période création/exécution

4e quart 14e siècle

Millésime création/exécution

1392 entre ; 1393 et

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

Ces fragments d'une main gantée de fer, auxquels s'ajoutent des morceaux d'épée et de griffes d'un dragon ainsi que des éléments de draperie furent exhumés en 1951 par Pierre Quarré. On peut les rapprocher d'une statue de saint Georges pour laquelle Sluter avait reçu une livraison de pierres en 1932 (Archives de la Côte d'Or, B 11671, f° 43v°) et qui fut installée en décembre 1393 dans la chapelle des anges (ibid., B 11671, f° 74v°). La taille de la main laisse supposer que la figure de saint Georges était à peu près de grandeur nature. Les griffes du dragon, deux fois plus longues que la main du saint et les vertèbres fortement saillantes de la queue du monstre, indiquent que l'animal devait avoir un aspect effrayant. Aussi se distinguent-ils, comme toutes les oeuvres de Sluter, par un rendu extraordinairement différencié de l'aspect des divers êtres ou objets qu'ils figurent : la peau cornée et écailleuse du dragon, le poli métallique du gantelet. Cette virtuosité dans la restitution des textures est caractéristique de Sluter. Reprenant une remarque de Troescher, Mersmann fait observer que la figure de saint Georges du retable de la Passion à Champmol se démarque nettement, sur le plan stylistique, des autres figures des saints ce qui incite à penser qu'elle est la copie d'une autre sculpture. Sa légèreté dansante contraste cependant avec la monumentalité des figures en pied de Sluter. Aussi Schmidt soutient-il qu'il convient d'interpréter cette représentation de saint Georges comme une sorte d'écho lointain à l'oeuvre de Sluter, plutôt que de suivre l'hypothèse de Mersmann et d'y voir une copie. Une hypothèse que rend également plausible l'existence d'une autre sculpture, en bois, qui répond au même modèle que celle du retable de Dijon (provenance inconnue ; autrefois à Salzbourg, château de Neuhaus ; actuellement à Zagreb, collection Ante et Wiltrud Topic, Mimara Art Collection, H. 52,6). Mais ici, à la différence du saint Georges du retable de la Passion, le personnage tient son bouclier dans la main gauche, tandis que la visière de son casque est ouverte sans que le chevalier fasse le geste de la relever. La statue de Zagreb est plus cohérente que celle du retable - dont l'épée est coincée entre casque et bouclier, de sorte que si le saint voulait porter l'estocade mortelle, c'est son propre casque qu'il atteindrait - et offre une tension moindre dans le geste de ses mains levées; ce qui la rapproche plus de son modèle. Didier et Steyaert estiment probable que la sculpture du retable de la Passion ait été réalisée avant le saint Georges de Sluter, aussi en induisent-ils une relation directe entre la statue de Sluter et les deux autres. Ils font en revanche remonter le bois sculpté de De Baerze à un modèle parisien, du type de celui que l'on voit dans une miniature française peinte vers 1380-1385 (Meiss, 1967, II, fig. 611). Si l'on considère ses vêtements et son attitude, le soldat qui est en train de se livrer au massacre des Innocents est "pratiquement identique", écrit l'auteur, au saint Georges du retable. Mais la similitude du costume est dictée par les usages vestimentaires en vigueur à l'époque et ne saurait établir la preuve d'une éventuelle fonction de modèle. (Notice de Renate Prochno extraite de "L'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419)", Dijon : musée des beaux-arts, 28 mai - 15 septembre 2004), Cleveland : The Cleveland Museum of Art, (24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) ; Voir aussi les autres éléments du même ensemble : Main de saint Georges (4159/1), Fragment d'épée (4159/2), Fragment d'épée (4159/4), Patte de Dragon (4159/5), Patte de Dragon (4159/6)

Découverte/collecte/récolte

France ; Côte-d'Or ; Dijon (lieu de découverte) ; fouilles ; (1951, date de découverte) ; (Quarré Pierre, découvreur)

Précision découverte/collecte

Chartreuse de Champmol

Matériaux/techniques

pierre

Dimensions

Dimensions Hauteur : 4 cm ; Largeur : 12 cm ; Profondeur : 8 cm

Sujet représenté

représentation d'objet (épée, saint Georges)

Lieu de conservation

Dijon ; musée des beaux-arts

Musée de France
au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier

Statut juridique

propriété de la commune ; don fouilles ; Dijon ; musée des beaux-arts

Date acquisition

1954

Anciennes appartenances

Chartreuse de Champmol, Dijon

Numéro d'inventaire

4159/3

Exposition

La Chartreuse de Champmol, foyer d'art au temps des ducs Valois, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 1960 (n° 17)
Claus Sluter en Bourgogne : Mythe et représentations, Dijon : Musée des Beaux-arts, 19 septembre - 3 décembre 1990 (p. 53)
L'Art à la cour de Bourgogne : Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419), Dijon : musée des beaux-arts, (28 mai - 15 septembre 2004), Cleveland : The Cleveland Museum of Art, (24 octobre 2004 - 9 janvier 2005) (n° 65, reprod.)

Bibliographie

Troescher (G.), Die burgundische Plastik um die Wende des XIV Jhdts., Fribourg-en Brisgau, 1932 (p. 76)
Quarré (Pierre), "Les fouilles de la chartreuse de Champmol", Bulletin de la Société des amis du musée de Dijon, 1952-1954 (p.26)
Quarré (Pierre), musée des beaux-arts de Dijon. Catalogue des sculptures. Palais des Etats de Bourgogne, Dijon, 1960 (n° 8)
Mersmann (Wiltrud), "Jacques de Baërze und Claus Sluter", Aachener Kunstblätter, XXXIX, 1969, pp. 149-159
Verdier (Philippe), "La Trinité debout de Champmol", Etudes d'art français offertes à Charles Sterling, réunies et publiées par A. Châtelet et N. Reynaud, Paris, PUF, 1975, pp. 65-90 (p. 67)
Didier (Robert) et Steyaert (John), "Passionsaltar. Gent, Jacques de Baërze", dans Die Parler und der schöne Stil 1350-1400. Europäische Kunst unter den Luxemburgern, I, Cologne, 1978, pp. 56-58 (I, p. 57)
Morand (Kathleen), Claus Sluter, Artist at the Court of Burgundy, 1991 (pp. 86-87, 119, 316, 322, 325-326)
Prochno (Renate), Die Kartause von Champmol, Grablege der burgundischen Herzöge 1364 - 1477, Berlin, 2002 (pp. 160-161)
Lindquist (Sherry), Agency, Visuality and Society at the Chartreuse de Champmol, MPG Books LTD, 2008 (p. 41, fig. 2.12 c p. 43)
Oursel (Hervé), "La Société des Amis du Musée de Dijon, cinquante ans d'histoire : 1925 - 1975", Bulletin des Musées de Dijon, années 2008-2009, n° 11, 2010, [p. 89-117] (fig. 9 p. 102)

Rédacteur

Carneiro Laetitia ; Bardin Dominique

Copyright notice

© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017

Crédits photographiques

© Dijon, musée des beaux-arts

 

Renseignements sur le musée

 

01370019002

Notices :  

1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78   79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100  

Lots de réponses :  

1-100  101-200  201-300  301-400  401-500  501-600  601-700  701-800  801-900  901-1000  1001-1100  1101-1200  1201-1300  1301-1400  1401-1500  1501-1600  1601-1700  1701-1800  1801-1900  1901-2000  2001-2100  2101-2200  2201-2300  2301-2400  2401-2500  2501-2600  2601-2700  2701-2800  2801-2900  2901-3000  3001-3100  3101-3200  3201-3300  3301-3400  3401-3500  3501-3600  3601-3700  3701-3800  3801-3900  3901-4000  4001-4100  4101-4200  4201-4300  4301-4400  4401-4500  4501-4600  4601-4700  4701-4800  4801-4900  4901-5000  5001-5100  5101-5200  5201-5300  5301-5400  5401-5500  5501-5600  5601-5700  5701-5800  5801-5900  5901-6000  6001-6100  6101-6200  6201-6300  6301-6400  6401-6500  6501-6600  6601-6700  6701-6800  6801-6900  6901-7000  7001-7100  7101-7200  7201-7300  7301-7400  7401-7500  7501-7600  7601-7700  7701-7800  7801-7900  7901-8000  8001-8100  8101-8200  8201-8300  8301-8400  8401-8500  8501-8600  8601-8700  8701-8800  8801-8900  8901-9000  9001-9100  9101-9200  9201-9300  9301-9400  9401-9500  9501-9600  9601-9700  9701-9800  9801-9900  9901-10000  10001-10002 


Requête :   ((Flandre) :ECOL )
Relations :   Synonymes=1, Spécifiques=5, Génériques=0