Précision sujet représenté
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Après l'assassinat d'Alexandre Sévère, le siècle sera marqué par une guerre civile presque continue. Des généraux sont alors élevés à la tête de l'Empire par les armées. Tous ces empereurs règnent peu de temps et finissent par être assassiné par leurs successeur. Cette période fut nommée « Anarchie militaire ». Cette oeuvre rappelle le style adopté pour les portraits sculptés des empereurs militaires Maximin le Thrace (235-238) et Gordien I (238). La chevelure aux mèches très courtes caractérise elle aussi l'art du portrait de cette époque. La poitrine dénudée occupe une grande place, le regard est expressif grâce à l'iris gravé et aux pupilles marquées par un point double. Pascal Capus, 2015. Nu, le buste est découpé bien en-dessous de la poitrine. Un manteau aux plis profondément creusés forme une chute verticale depuis l'épaule gauche. Hormis un éclat sur le nez, l'état de conservation est excellent. Le visage est saisissant par la force contenue derrière le calme apparent de l'expression. Les yeux sont remarquablement expressifs, l'iris gravé, les pupilles doublement ponctuées afin d'animer le regard. L'oeuvre n'est pas sans évoquer certains portraits des empereurs Maximin le Thrace (235-238) et Gordien I (238), notamment ceux du Musée du Capitole (Fittschen et Zanker, 1985, p. 123-126, n° 104 et 105, pl. 127 à 129) et du Museo Nazionale Romano. La chevelure rase, traitée a penna et gravée, et la barbe, assez finement détaillée dans son implantation par des sortes de griffures, caractérisent aussi cette phase de l'histoire du portrait romain où l'étude psychologique du personnage est particulièrement bien rendue.
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Bibliographie
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Balty (Jean-Charles), Cazes (Daniel) et Rosso (Emmanuelle), Sculptures antiques de Chiragan, I.2. Les portraits romains, I.2 Le siècle des antonins, musée Saint-Raymond, musée des Antiques de toulouse, février 2012. (p. 66, fig. 61, p. 269, fig. 205.) Registre d'inventaire, musée des Augustins, 1831-1916. (n° 677) Lebègue (Albert), "Notice sur les fouilles de Martres", dans Bulletin du Comité des travaux historiques et archéologiques, 1891, (p. 415 et pl. XXVIII, n° 1) Joulin (Léon), "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane", extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1ère série, tome XI, 1ère partie, Paris, 1901, (n° 269 D) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. I, Paris, 1907, (p. 72-73, n° 972) Espérandieu (Emile), Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, t. II, Paris, 1908, (n° 972.) Rachou (Henri), Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, éd. Privat, 1912, (n° 123.) Palma (Béatrice), Lachenal (Lucilla de) et Micheli (Maria Elisa), Museo Nazionale Romano. Le Sculture. I,6 I marmi Ludovisi dispersi, De Luca editore, Rome, 1986, (p. 48-53.) Catalogue d'exposition Le regard de Rome, Tarragone, Mérida, Toulouse et Rome, 1995, (p. 159, n° 114.) Cazes (Daniel), Le musée Saint-Raymond, Musée des Antiques de Toulouse, éd. Somogy/Musée Saint-Raymond, Toulouse/Paris, 1999, (p. 138.) Massendari (Julie), Carte Archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost, Professeur d'histoire à l'Université d'Avignon, La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), 31/1, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 2006, (p. 249, fig. 117.)
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