Réponse n° 18439
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Domaine
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estampe
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Titre
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Les armoiries au coq
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Auteur/exécutant
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DURER Albrecht (dessinateur, graveur)
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Précision auteur/exécutant
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DURER : Nuremberg, 1471 ; Nuremberg, 1528 ; nationalité : Allemande
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Ecole
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Allemagne
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Période création/exécution
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1er quart 16e siècle
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Millésime création/exécution
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1500
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Genèse
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objet en rapport
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Historique
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Dürer, à quelques trois années de distance -vers 1500 et 1503-, livre deux chefs d'oeuvre de la gravure sur cuivre, conjointement rattachés à l'art du blason : Les Armoiries au coq et les Armoiries de la Mort. Les Armoiries au coq et les Armoiries de la Mort (Karlsruhe, Kupferstichkabinett de la Staatliche Kunsthalle, inv. n° I 871). L'intérêt de l'artiste pour les heaumes apparaît déjà vers 1495 environ, dans un magnifique dessin à la plume, gouache et aquarelle, intitulé Les Trois Heaumes (Paris, musée du Louvre) et dont les deux motifs supérieurs sont étroitement apparentés aux casques gravés ; celui de profil à gauche sera repris dans les Armoiries de la Mort et celui taré des deux tiers à droite, se retrouve dans la première gravure. Dès le début du XVe siècle, en fait, tout graveur se devait d'inclure dans ses devoirs traditionnels la création d'images héraldiques et d'apporter ainsi sa contribution à l'art du blason, comme en témoignent les oeuvres gravées des devanciers de Dürer, Martin Schongauer, le Maître du Livre de raison et Israël van Meckenem. Les représentations de blasons réels côtoyaient celles qui, sous un aspect allégorique ou satirique, émanaient de la seule fantaisie de l'artiste. Ainsi en est-il vraisemblablement des Armoiries au coq, dont les figures dominantes -le heaume, le lion et le coq-, n'ont pu être identifiées à aucun blason de famille. Dans ce prodigieux " exercice de style ", Dürer a réuni librement des motifs héraldiques à forte symbolique. Pièce la plus noble dans un blason, le casque occupe la place centrale de l'image et, venant de la part d'un Nurembergeois, prend une connotation autre, puisqu'il évoque le rôle essentiel des villes de Nuremberg et d'Augsbourg dans l'armurerie. Le coq dominant le registre supérieur de l'image, symbolise la vigilance et la conscience, et se trouve être le seul animal capable de faire peur au lion, tandis que ce fauve incarnant la force, le courage et l'orgueil, apparaît en pleine exhibition narcissique sur la surface de l'écu. Les rinceaux qui offrent un foisonnement de courbes et de contre-courbes évoquent ceux de Schongauer et révèlent simultanément l'exultation du graveur à traduire les moindres gradations d'ombres et de lumière faisant vibrer ce débordement de feuillage. A partir de 1500, en effet, Dürer affine toujours davantage la technique lui permettant un rendu subtil des différences de texture selon les objets. La deuxième gravure procédant de la même sophistication graphique, atteint à un aspect sensuel troublant étant donné la mise en exergue de ces effets tactiles, mais à partir d'éléments qui généralement ne sont pas associés. Un homme sauvage souffrant d'hirsutisme, censé être le tenant d'armoiries, tente d'embrasser une jeune femme à la peau laiteuse, en habit de fête et portant une couronne de fiançailles, qui, par coquetterie, semble se dérober tout en se prêtant aux manoeuvres de séduction. La figure féminine reprend un dessin préparatoire de 1501 montrant une jeune Nurembergeoise en costume de danse (Bäle, Öffentliche Kunstsammlung). Le fait de placer visuellement sur une même trajectoire la jeune femme à l'épaisse chevelure et vêtue de ses atours de patricienne, et la tête de mort lisse, véritable memento mori présenté avec la même inclinaison de côté que la jouvencelle, corrobore l'effet grinçant produit par ce couple mal assorti, où le " galant " en guise de gala offre à sa cavalière une danse ultime, une danse macabre; voir aussi : Les armoiries au coq (CE XLVIII.11)
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Matériaux/techniques
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papier vergé, burin
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Dimensions
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Hauteur de l'oeuvre en cm 18.2 ; Largeur de l'oeuvre en cm 11.8 ; Hauteur de la feuille en cm 18.3 ; Largeur de la feuille en cm 11.8
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Inscriptions
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monogramme ; inscription
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Précision inscriptions
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monogramme, devant en bas à droite : AD ; filigrane : " couronne " in Briquet, 1907, tome II, n° 4899. ; inscription manuscrite, derrière, au crayon : P à la grande couronne ; deux références au crayon : B 100.
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Sujet représenté
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ornementation (coq, heaume, bouclier, rinceau) ; armoiries (lion)
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Etat de conservation
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Restaurée, avec fausses marges
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Lieu de conservation
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Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
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Statut juridique
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propriété de la commune ; achat ; Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins
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Date acquisition
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1916
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Anciennes appartenances
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BASTIAN
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Numéro d'inventaire
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77.006.0.39 ; CE XIV.237 (a) (Ancien inventaire CE) ; 77.R.2009.0054 (N° récolement) ; B 100
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Exposition
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STRASBOURG, Attraits subtils, 2007-2008 (Palais Rohan, galerie Heitz)
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Bibliographie
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cat. expo STRASBOURG, Attraits subtils, 2008 (p. 99) SCHOCH, et al., Dürer Drückgraphische Werk, 2001 (Schoch, tome I, p. 101, n° 35 (a).) catalogue établi par Sophie Renouard de Bussiere (Paris, Petit Palais, 1996, p. 190, n° 148, ill. et pp. 202-203, n° 157.) cat. expo KARLSRUHE, A. Dürer .Druckgraphik, 1994 (Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle, 1994, p. 12, ill. et p. 98, n° K 66.) MEDER, J., Dürer-Katalog, 1932 (97 (a)) BRIQUET C. M., Les Filigranes, 1907 (Briquet, 1907, tome II, n° 4899.) Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (100)
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Copyright notice
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© Strasbourg ; cabinet des estampes et des dessins, © Service des musées de France, 2013
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Crédits photographiques
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© BERTOLA
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Renseignements sur le musée
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00130068256
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