Réponse n° 657
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Domaine
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ivoirerie ; médiéval ; croyances - coutumes
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Dénomination
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baiser de paix
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Titre
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Adoration des Mages
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Auteur/exécutant
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anonyme (auteur)
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Ecole
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France
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Lieu création / utilisation
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France (lieu de création)
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Période création/exécution
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4e quart 14e siècle ; 1er quart 15e siècle
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Genèse
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oeuvre en rapport
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Historique
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Quatre arcatures, surmontées de gables aigus à crochets et à fleurons (avec des trèfles gravés au centre et dans les intervalles des gables) forment le décor architectural de la scène de l'Adoration des Mages. La composition est sans surprise et reprend une iconographie à l'honneur dans les manuscrits du début du 14e siècle (cf. Adoration des Mages, "Heures de Jeanne de Navarre", pp.16, folio 55 v, postérieur à 1329). Sous l'étoile, la Vierge est assise sur un siège décoré d'arcatures et surmonté d'un baldaquin ajouré par quatre trèfles ; l'Enfant, tourné vers sa Mère, saisit le contenu de la boîte présentée par le plus vieux Mage qui, agenouillé, tient respectueusement sa couronne à la main. Les deux autres mages se dressent derrière lui et commentent l'événement : le plus jeune tient un ciboire, l'autre, d'âge mur, indique l'étoile. Par l'attitude contournée de l'Enfant, les figures élancées, "les draperies collantes, striées de petits plis secs et tombant en pans déchiquetés qui en accentuent la minceur", les visages qui ont perdu de leur rondeur et présentent des pommettes saillantes, Koechlin est amené à dater cette plaquette de la fin du 14e siècle et peut-être du début 15e siècle. Nous pouvons également la rapprocher de l'Adoration des Mages et de la Crucifixion du Louvre (MR. R. 424). Danielle Gaborit-Chopin l'a comparée aux sculptures sur marbre, exécutées dans les régions du Rhin et de la Meuse à la fin du XIVe siècle. Nous pouvons constater - mais dans une qualité bien inférieure - les mêmes plis fragmentés, et le voile formant capuchon de Marie est identique. (Notice de Brigitte Maurice extraite de "Quelques recherches sur les ivoires du musée des Beaux-Arts de Dijon", Mémoire de maîtrise de l'Université de Dijon, 1983) ; Ce baiser de paix d'ivoire est serti de cuivre. Une arcature très ouvragée coiffe la composition, les personnages sont en moyen relief, leurs détails sont traités avec soin. Nous retrouvons un agencement des protagonistes similaire à celui de la plaquette G 126 du musée. La moitié gauche de la scène est occupée par les mages, la moitié droite par la Vierge et l'enfant trônant sur une cathèdre à dais ouvragé. Au-dessus de ce siège figure l'étoile, très proche de celles de la plaquette du musée et des modèles associés. Marie est de profil, elle tient dans sa main gauche une fleur, peut-être une rose. Son fils est lui aussi de profil, la tête tournée vers elle, un bras agrippé à son voile, l'autre se servant dans la boîte haute du roi. Les rois mages sont organisés comme sur le polyptyque du British Museum. (Notice d'Olyme Sauvage extraite du "Catalogue des objets de dévotion domestique du musée des Beaux-Arts de Dijon, XIIIe-XVIe siècle", mémoire de master 2 Recherche art du Moyen Age, sous la direction de Daniel Russo et Sophie Jugie, Université de Bourgogne, 2008) ; en rapport avec : Anonyme, Adoration des Mages (ivoire), Paris
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Matériaux/techniques
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ivoire, cuivre
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Description
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Ivoire, monture en cuivre ; Présentée dans une monture en cuivre, munie d'une poignée, cette plaquette servait de baiser de paix
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Dimensions
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Dimensions Hauteur : 10.7 cm ; Largeur : 7.1 cm ; Profondeur : 5 cm
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Sujet représenté
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scène biblique (Adoration des Mages, couronne, ciboire)
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Lieu de conservation
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Dijon ; musée des beaux-arts
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Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier
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Statut juridique
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propriété de la commune ; legs ; Dijon ; musée des beaux-arts
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Date acquisition
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1878
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Anciennes appartenances
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Collection privée, Trimolet Anthelme et Edma
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Numéro d'inventaire
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CA T 344 ; 20 (Cat. ivoires 1983) ; 344 (Cat. Trimolet)
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Bibliographie
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Gleize (Emile), Catalogue descriptif des objets d'art formant le musée Anthelme et Edma Trimolet, Dijon, 1883 (n° 344 (commencement du XVe siècle)) Kehrer (H.), Die heiligen drei Könige in Literatur und Kunst (Leipzig, 1908-1909, II, fig. 181, p. 162) Koechlin (Raymond), Les ivoires gothiques français, 3 tomes, Paris, 1924 (I pp.208 et 213, II n° 494 p. 194 ) Tardy, Les Ivoires, Paris, 1966 (p. 32) Maurice (Brigitte), Quelques recherches sur les ivoires du musée des Beaux-Arts de Dijon, Mémoire de maîtrise de l'Université de Dijon, 1983 (n° 20 (fin XIVe ou début XVe siècle)) Vivet-Peclet (Christine), Les baisers de paix en ivoire de la fin du Moyen Âge dans les collections publiques françaises, Mémoire de recherche, Ecole du Louvre, Paris, 1994, 2 vol. (vol. 1, p. 70, notice 2 ; vol. 2, Pl. III et III bis) Sauvage (Olympe), Catalogue des objets de dévotion domestique du musée des Beaux-Arts de Dijon, XIIIe-XVIe siècle, mémoire de master 2 Recherche art du Moyen Age, sous la direction de Daniel Russo et Sophie Jugie, Université de Bourgogne, 2008 (n° 42 pp. 152-153, reprod. p. 152)
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Rédacteur
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Creuzet Laurent ; Férot Elise ; Bardin Dominique ; Jugie Sophie
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Copyright notice
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© Dijon, musée des beaux-arts, © Service des musées de France, 2017
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Crédits photographiques
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© Dijon, musée des beaux-arts
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Renseignements sur le musée
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01370018137
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