Réponse n° 805
|
|
|
Domaine
|
peinture
|
Dénomination
|
tableau
|
Titre
|
Judith avec la tête d'Holopherne
|
Auteur/exécutant
|
CAVALLINO Bernardo (atelier)
|
Précision auteur/exécutant
|
CAVALLINO : Naples, 1616 ; Naples, 1656
|
Ecole
|
Italie
|
Anciennes attributions
|
Ancienne attribution : BILIVERTI Giovanni (Florence, 1585 ; Florence, 1644)
|
Période création/exécution
|
3e quart 17e siècle
|
Millésime création/exécution
|
1650 entre ; 1660 et
|
Genèse
|
objet en rapport
|
Sources complémentaires
|
INHA
|
Historique
|
en rapport avec : Judith avec la tête d'Holopherne
|
Matériaux/techniques
|
peinture à l'huile, toile
|
Dimensions
|
Hauteur en cm 112.2 ; Largeur en cm 86.3
|
Sujet représenté
|
figure biblique (Judith, tête, Holopherne, épée)
|
Précision sujet représenté
|
La toile figure l'une des héroïnes salvatrices de la Bible, Judith. Selon l'Ancien Testament (Livre de Judith, XII-XIII), afin de libérer la cité de Béthulie (Palestine), assiégée par Holopherne, général en chef du souverain assyrien Nabuchodonosor, Judith réussit à séduire le conquérant et, profitant de son assoupissement, à lui trancher la tête. Elle revient ensuite de nuit dans la ville, munie de son trophée, laissant derrière elle le corps acéphale d'Holopherne ; la découverte du cadavre mutilé provoquera l'effroi et la fuite des armées ennemies. Par cet acte, Judith s'impose, avec Esther ou Suzanne, comme l'une des figures féminines majeures des livres saints. Judith de face, le regard perdu, toujours parée de la belle robe qui charma sa victime, tient dans sa main gauche une épée et pose la main droite sur la tête barbue du général, encore enveloppée dans un linge. Le peintre a cherché à associer l'innocence de cette charmante jeune femme du peuple érigée en héroïne, à l'atrocité de son acte ; elle fixe le spectateur, " le regard vague, la bouche entr'ouverte, étonnée de sa propre audace " (cat. du musée, 1899). Cette toile, traditionnellement attribuée au Florentin Giovanni Bilivert (Florence, 1585 - Florence, 1644), a été identifiée par P. Rosenberg en 1968. Il s'agit d'une copie du XVIIe siècle d'après un original de Cavallino - concédé par Morassi au Napolitain Massimo Stanzione (Orta di Atella, vers 1585 - Naples, vers 1658) -, daté autour de 1650, propriété du Nationalmuseum de Stockholm (cat. exp. Paris, 1983, pp. 196-197, n° 19). M. Laclotte (com. orale, 1998) insiste sur la qualité de la toile d'Amiens et suggère d'y voir éventuellement une réplique d'atelier. Ainsi que nombre d'artistes caravagesques de cette période, tels Simon Vouet (Paris, 1590 - Paris, 1649), Le Valentin (Coulommiers, 1594 - Rome, 1632) ou Artemisia Gentileschi (Rome, 1593 - Naples, 1652), Cavallino s'est beaucoup intéressé à l'histoire de Judith, comme à celle d'Esther ou de David ; il en a peint différents épisodes, en particulier Judith brandissant la tête d'Holopherne (Naples, Musée national de Capodimonte) et Judith remettant la tête d'Holopherne à sa servante (Londres, coll. Brinsley Ford). Notice de Matthieu Pinette
|
Etat de conservation
|
Bon état
|
Source sujet représenté
|
Livre de Judith (IV, 12)
|
Lieu de conservation
|
Amiens ; musée de Picardie
|
|
Musée de France au sens de la loi n°2002-5 du 4 janvier 2002
|
Statut juridique
|
propriété de la commune ; don ; Amiens ; musée de Picardie
|
Date acquisition
|
1891
|
Anciennes appartenances
|
Collection privée, Lemaître M., 1891
|
Numéro d'inventaire
|
M.P.416
|
Exposition
|
Amiens, musée de Picardie, Couleurs d'Italie. Peintures méridionales des musées d'Amiens, 1998-1999. (pp. 5,9 (notice de Matthieu Pinette)) Nice, Musée national message biblique marc Chagall, Femmes de l'Ancien Testament. Peintures et dessins des collections publiques françaises, 1999. (pp. 160-161, n° 62)
|
Bibliographie
|
Catalogue descriptif des tableaux et sculptures du musée de Picardie, Amiens, Impr. Piteux Frères, 1899. (p. 10, n° 23 (Biliverti)) Catalogue descriptif des tableaux et sculptures du musée de Picardie, Amiens, Impr. Picarde, 1911. (p. 7, n° 28 (Biliverti)) Lecuyer R., " Regards sur les musées de province ", L'Illustration, 2 janvier 1932, p. 18. (p. 18 (Biliverti)) Rosenberg Pierre, " Une toile de Bernardo Cavallino au musée des Beaux-Arts ", Bulletin des musées et des monuments lyonnais, 1968, n° 4, pp. 149-156. (p. 153, fig. 3) Londres, Royal Academy of Arts, Washington, National Gallery, Painting in Naples. 1606-1705. From Caravaggio to Giordano, 1982-1983. (n° 36 (notice de Nicola Spinosa)) Auffrey Isabelle, Catalogue des tableaux italiens du musée d'Amiens, mémoire de maîtrise d'histoire de l'art et archéologie sous la direction d'Antoine Schnapper, 1982-1983. (p. 23 (d'après Cavallino)) Paris, Galeries nationales du Grand Palais, La Peinture napolitaine de Caravage à Giordano, 1983. (p. 197 (notice de Nicola Spinosa ; copie d'après Cavallino)) Cleveland, Museum of Art, Bernardo Cavallino of Naples, 1984. (fig. 82b (copie d'après Cavallino)) Pinette Matthieu, Couleurs d'Italie, couleurs du Nord. Peintures étrangères des musées d'Amiens, 2001, musée de Picardie / Somogy éditions d'art, (280 p. ; ouvrage accompagné d'un CD-Rom contenant l'intégralité des notices). (p. 82, ill.)
|
Rédacteur
|
Renaux Catherine
|
Copyright notice
|
© Amiens, musée de Picardie, © Direction des musées de France, 2008
|
Crédits photographiques
|
© Jeanneteau Marc
|
|
Demande de photographie et/ou de conditions d'utilisation
|
|
Renseignements sur le musée
|
|
Contact musée
|
|
08120003405
|
|