Historique
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Fait partie d'une série de quatre oeuvres de Jean-Luc Parant (avec "La boule" (2005.1.1), "Ombre de boule" (2005.1.3), "Empreinte de boule" (2005.1.4)) formant le "Portrait d'une boule". A présenter ensemble sans contrainte de disposition. L'installation "Portrait d'une boule" tente de reconstruire l'ordre et le désordre du monde autour de ce qui est à la fois touchable et visible. La construction/déconstruction du portrait au plus vrai de la boule se fait par rebondissements, dans la répétition de cette forme unique au travers de la variation de ses images (un portrait, une ombre et une empreinte). Portrait d'une boule est aussi un autoportrait. Cette tentative de donner à voir une partie du monde, une partie de soi, opère selon un principe de rotation ou retournement qui vise à rendre visible l'invisible, et touchable l'intouchable. La boule est par sa forme, proche de celle de notre tête : une sorte d'autoportrait à la mémoire de la terre sur laquelle nous avons d'abord rampé avec nos mains, à la mémoire de notre pensée que nous avons pu projeter comme une boule là où notre corps ne pouvait pas aller. Empreinte de boule La cire a conservé la mémoire de la boule disparue dans la nuit, mais à sa taille réelle, l'empreinte étant le seul portrait véritable de la boule. Il n'y a qu'une seule taille d'empreinte possible de cette boule comme il n'y a qu'un seul spécimen d'être humain. La boule n'est pas portraiturée à sa taille réelle. Sa taille réelle n'existe à aucun angle de vue, que l'on soit près, très près, loin ou très loin d'elle ; seule la main peut la mesurer, seule sa propre empreinte est à sa taille. La taille des choses n'existe pas dans un monde vivant et en mouvement, dans un monde visible et voyant. Seule l'empreinte de la boule est la véritable taille de la boule. Les choses ne sont pas représentables à leur taille. Seulement touchable dans la nuit, aveugles, les choses ont leur taille initiale. Si le soleil ne tenait pas entre nos doigts, il serait du feu et nous brûlerait. Le soleil n'est jamais à sa taille réelle pour éclairer le monde.
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