Historique
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Avec ses quatre scènes comprenant l'Arrestation, la Flagellation, la Comparution devant Pilate et le Portement de croix, et son foisonnement de personnages, ce chapiteau est le plus complexe mais aussi le plus brillant et le plus représentatif des innovations du cycle de la Passion. Les artistes du second atelier ont en effet expérimenté de nouveaux procédés narratifs et ont rejeté la segmentation face par face qu'utilisait le premier atelier. La lecture se fait maintenant de manière continue et non plus frontale. Les scènes nombreuses et ramassées envahissent toute la corbeille et donnent l'impression d'une accélération de l'action narrative. Le traitement des corps et des drapés se fait plus réaliste. Les figures s'affinent. Les gestes, expansifs, ajoutent à la dramatisation des scènes et apportent aux compositions dynamisme, sens de la théâtralité et au final humanité aux personnages. Provient du cloître du prieuré de Sainte-Marie-de-la-Daurade.
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Bibliographie
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[François Jacquemin et Suau], Notice des tableaux, statues, bustes, bas-reliefs et antiquités composant le musée de Toulouse, Toulouse, impr. Douladoure, s.d. (1818 ou 1820). (n° 139) A. du Mège, Notice des monuments antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le musée de Toulouse, Toulouse, impr. Douladoure, 1828 (n° 274) A. du Mège, Description du musée des Antiques de Toulouse, Paris, impr. Levrault, 1835. (n° 515) Mâle Emile, "Les Chapiteaux romans du Musée de Toulouse et l'Ecole toulousaine du XIIe siècle", Revue archéologique, 1892, T.20, p.176-197. Henri Rachou, Catalogue de sculpture et d'épigraphie du musée de Toulouse, Toulouse, impr. Privat, 1912. (n° 460) P. Mesplé, Les Sculptures romanes du musée des Augustins, Paris, éditions des musées nationaux, 1961 (n° 131)
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